samedi, janvier 18, 2025
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Conakry : nouvelle pénurie de carburant !

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À Conakry, la crise de carburant refait surface avec une régularité presque déconcertante. Ce mardi, les stations-service de la capitale semblaient jouer à un jeu cruel : fermées pour la plupart, ou ouvertes brièvement, le temps d’écouler un stock ridicule. Automobilistes et chauffeurs s’épuisent à chercher désespérément le précieux liquide, tandis que les accusations et interrogations fusent de toutes parts.

Une pénurie qui fait grimper la tension

Sur le terrain, les gérants de stations se confient à demi-mot. L’un d’eux, visiblement dépassé, dépeint un tableau sombre : « Avec moins de 10 000 litres en réserve, on est obligés de limiter la vente. Au dépôt, on nous a dit qu’un bateau d’essence est arrivé, mais ici, il n’y a rien. On vend ce qu’on a, puis on ferme. » Une explication qui peine à convaincre face aux files interminables et à la frustration palpable des usagers.

Les automobilistes en mode survie

Mohamed Sano, chauffeur de taxi, a parcouru plusieurs kilomètres entre Matoto et Kountia pour se procurer une vingtaine de litres d’essence. « Les stations ouvrent à peine et referment aussitôt. C’est devenu une vraie loterie », déclare-t-il, amer.

Pour d’autres, cette crise est surtout alimentée par les pratiques douteuses de certains pompistes. « Ils préfèrent vendre aux revendeurs du marché noir, où le litre atteint jusqu’à 25 000 FG. C’est inadmissible ! » s’indigne un automobiliste, fatigué de devoir jongler entre hausse des prix et pénurie organisée.

L’État dans le viseur

Malgré les annonces officielles concernant l’arrivée d’un bateau chargé de carburant, la situation sur le terrain reste inchangée. Et les citoyens, sceptiques, commencent à perdre patience. « Pourquoi ce problème revient-il toutes les deux semaines ? Où est l’essence ? L’État doit assumer ses responsabilités », fulmine un usager.

Depuis l’incendie du dépôt de Kaloum, la gestion des stocks de carburant en Guinée semble n’être qu’un enchaînement de crises mal anticipées. Transparence et organisation paraissent être restées à quai, tandis que les Conakrykas continuent de subir une situation devenue presque banale.

Un cercle vicieux

Chaque pénurie de carburant met en lumière les failles structurelles du secteur. Entre gestion opaque, dépendance logistique et pratiques douteuses, la capitale reste prisonnière d’un cycle infernal. Une question demeure : qui aura le courage de briser cette routine, avant qu’elle ne devienne définitivement la norme ?

 

Affaire à suivre…

 

IAC, pour Laguinee.info 

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