Cela fait 19 jours qu’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), est détenu après une arrestation qui suscite de vives réactions. Condamné à deux ans de prison le 7 janvier 2025 pour une prétendue offense au chef de l’État, cette décision judiciaire continue de polariser l’opinion publique, alimentant critiques et appels à la mobilisation.
Une détention prolongée et contestée
Arrêté le 26 décembre 2024 à son retour de Sierra Leone, Aliou Bah a été placé en garde à vue dans des conditions dénoncées comme inhumaines. Selon le MoDeL, sa cellule a été fouillée par des hommes cagoulés dans la nuit du 27 au 28 décembre, une action perçue comme une violation de ses droits fondamentaux.
Bien que le délai légal de garde à vue soit de 48 heures, il a été maintenu en détention jusqu’au 31 décembre. Cette prolongation a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part d’organisations de défense des droits humains.
Le 7 janvier, à la surprise générale, le tribunal a prononcé une condamnation à deux ans de prison ferme, malgré, selon ses soutiens, l’absence de preuves tangibles. Des figures telles qu’Amnesty International et des institutions comme l’Union européenne ont dénoncé cette décision qu’elles considèrent comme une dérive préoccupante du système judiciaire guinéen.
Une mobilisation croissante
Depuis cette condamnation, les soutiens à Aliou Bah se multiplient. Le MoDeL a organisé un sit-in pacifique au siège du parti, rassemblant militants et défenseurs des droits humains. Parallèlement, une pétition en ligne a recueilli plus de 1 000 signatures, dont celles de personnalités influentes, réclamant sa libération immédiate.
Des appels à l’action
Face à cette situation, le MoDeL appelle à une mobilisation accrue des citoyens et des partenaires internationaux. « Agir pour Aliou Bah, c’est agir pour la démocratie et la justice », souligne le parti dans son communiqué du 14 janvier.
Dans un contexte politique tendu, cette affaire met en lumière les défis liés au respect des droits humains en Guinée. Si les appels à la libération d’Aliou Bah se multiplient, les autorités guinéennes restent silencieuses sur les raisons précises de cette détention prolongée.
Cette affaire, suivie de près par des organisations internationales, pourrait devenir un test majeur pour les engagements de la Guinée en matière de respect des libertés individuelles et des principes démocratiques.
Laguinee.info