La pression sur les partis politiques guinéens atteint son paroxysme alors que l’échéance du 31 janvier 2025, fixée par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, approche à grands pas. À moins d’un mois de cette date butoir, de nombreux partis sont encore loin de régulariser leur situation, malgré l’évaluation menée en octobre dernier.

Selon Camara Zénab Touré, Directrice nationale des Affaires politiques et de l’administration électorale citée par africaguinee.com, 40 partis sur les 67 mis sous observation ont bien complété les documents nécessaires. Cependant, 27 autres partis n’ont toujours pas terminé la mise à jour de leurs dossiers, ce qui les expose à de lourdes sanctions, pouvant aller jusqu’à la suspension ou la dissolution, en fonction de leur statut.

Le cas des partis suspendus semble encore plus critique. Sur les 54 partis concernés, seulement 20 ont rectifié les manquements signalés lors de l’évaluation. Cela signifie que plus de la moitié des partis suspendus n’ont toujours pas régularisé leur situation, et risquent des conséquences graves d’ici le 31 janvier.

Le ministère a été catégorique dans ses avertissements : les partis politiques doivent impérativement corriger toutes les anomalies relevées lors de l’évaluation. Ceux qui échoueront à le faire seront passibles de sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à la dissolution.

Dans une déclaration formulée du MATD, le ministre Ibrahima Kalil Condé a clairement indiqué que les institutions nationales et internationales, ainsi que les partenaires techniques et financiers, doivent « suspendre toute collaboration avec les 54 partis suspendus » jusqu’à la date limite du 31 janvier 2025. En revanche, les partis qui auront régularisé leur situation pourront poursuivre leurs activités en conformité avec la loi.

L’avenir politique de nombreux partis guinéens repose désormais sur leur capacité à répondre à ces exigences dans les jours qui viennent.

Laguinee.info