Lors de l’assemblée générale de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG), Kalémodou Yansané, vice-président du parti, a fermement dénoncé les arrestations de jeunes manifestants, qualifiant ces détentions d’arbitraires et injustifiées. Selon lui, aucune preuve tangible n’a été apportée pour justifier ces interpellations, qui relèveraient, selon ses termes, d’un « plan orchestré » visant à museler les libertés.
Une mise en cause des engagements présidentiels
M. Yansané n’a pas manqué de rappeler les engagements pris par le président de la République lors de son discours de fin d’année 2024. Ce dernier avait annoncé la reprise des activités politiques sur l’ensemble du territoire à partir de 2025. Pourtant, selon le vice-président de l’UFDG, la réalité sur le terrain contraste fortement avec ces promesses, les restrictions sur les manifestations restant encore largement appliquées.
« Il est temps que les paroles soient suivies d’actions concrètes. Permettre la réouverture de l’espace politique commence par la libération des citoyens injustement arrêtés », a-t-il martelé.
Liberté de manifester : un droit fondamental
Dans son intervention, Kalémodou Yansané a insisté sur le droit des citoyens à manifester pacifiquement, un principe qu’il juge fondamental pour toute démocratie. Il a proposé des solutions pour encadrer les manifestations, évoquant l’installation de caméras de surveillance et la responsabilisation des organisateurs, mais a rappelé que ces dispositifs ne devaient en aucun cas servir de prétexte pour restreindre les libertés.
« Manifester n’est pas un crime. Le peuple a le droit de s’exprimer, même si cela dérange », a-t-il déclaré avec véhémence.
Un appel à l’action
Face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire, Kalémodou Yansané a appelé les autorités à agir rapidement pour garantir un climat apaisé et respectueux des droits fondamentaux. Il a également exhorté les forces de l’opposition et la société civile à rester mobilisées pour défendre les libertés publiques.
Dans un contexte où la méfiance envers les institutions demeure forte, le message de l’UFDG s’inscrit dans une volonté d’interpeller les autorités sur la nécessité de restaurer un dialogue politique sincère et inclusif.
IAC, pour Laguinee.info