Souleymane Souza Konaté, président de la Commission Communication de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) et conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo, a réagi au communiqué du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Ibrahima Kalil Condé. Dans sa déclaration, il revient sur plusieurs points liés à la transition politique, aux restrictions sur les activités des partis politiques et aux rumeurs concernant l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).
Une transition contestée et des revendications claires
Dans un contexte où l’ANAD et l’UFDG continuent de contester la légitimité du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), M. Konaté déclare :
« Nous prenons acte de ce communiqué et souhaitons rappeler que, dans le cadre de notre engagement aux Forces Vives de Guinée, l’ANAD et l’UFDG récusent la légitimité du CNRD et exigent une transition civile, crédible, inclusive et respectueuse des aspirations du peuple guinéen. Notre objectif demeure le retour rapide à l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques et conformes aux principes démocratiques. »
Critiques sur les restrictions politiques
M. Konaté fustige également les mesures restrictives imposées par le CNRD sur les activités politiques et les manifestations. Selon lui :
« Les restrictions sur les activités politiques et l’interdiction systématique des manifestations demeurent illégales. Ces pratiques violent non seulement la Charte de la Transition, mais aussi les lois internationales ratifiées par notre pays. Le respect tardif par le CNRD des règles qu’il a lui-même imposées ne saurait être présenté comme une avancée. Cela relève simplement de ses obligations. »
Cette critique illustre une méfiance persistante envers les intentions et les actions des autorités de transition.
Réponse aux rumeurs internes à l’UFDG
En réponse aux rumeurs concernant une supposée crise interne à l’UFDG, M. Konaté se montre catégorique :
« Contrairement aux spéculations, il n’existe aucune crise interne à l’UFDG. Ceux qui propagent ces rumeurs cherchent à créer des divisions pour servir les intérêts de leurs maîtres. L’UFDG reste concentrée sur ses priorités : finaliser le renouvellement de ses structures, organiser son congrès national selon son propre agenda et préparer le retour de son président, Cellou Dalein Diallo, afin de se positionner comme la force gagnante aux prochaines élections. Le mandat actuel de la direction nationale demeure valable jusqu’au 26 juillet 2025. »
Prolifération des mouvements politiques : une stratégie dénoncée
Le communiqué attire aussi l’attention sur la multiplication des mouvements politiques dans le pays, phénomène que M. Konaté associe à une stratégie du CNRD : « Quant à la prolifération des mouvements politiques, il est clair qu’elle est encouragée par le CNRD. Ces initiatives opportunistes, soutenues par certains ministres et directeurs, visent à affaiblir les véritables forces politiques et sociales. Ces pratiques, bien qu’illégales, ne nous préoccupent pas. Elles ne peuvent détourner notre attention des enjeux réels auxquels le pays fait face. »
Malgré ces manœuvres présumées, l’ANAD et l’UFDG réaffirment leur détermination.
Un engagement pour l’avenir démocratique de la Guinée
M. Konaté souligne la volonté des deux structures politiques de rester unies face aux défis actuels :
« L’ANAD et l’UFDG restent debout, unies et déterminées à défendre les aspirations légitimes du peuple guinéen. Ensemble, nous continuerons à nous battre pour la justice, la démocratie et le retour à l’ordre constitutionnel. »
Cette déclaration reflète une position ferme sur les priorités de l’ANAD et de l’UFDG, qui visent à promouvoir une transition inclusive et pacifique, tout en dénonçant les restrictions et les manœuvres qu’ils jugent contraires aux principes démocratiques.
Laguinee.info
