Le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, a déclaré jeudi sur les ondes de RFI que la majorité des Guinéens souhaite voir le général Mamadi Doumbouya se présenter à l’élection présidentielle prévue en 2025. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par des tensions politiques et des manifestations appelant à une transition civile.
Selon Ousmane Gaoual Diallo, l’actuel président de la transition bénéficie d’un soutien populaire important en raison des réformes engagées depuis son accession au pouvoir après le coup d’État du 5 septembre 2021. « Nous souhaitons qu’il [le général Doumbouya] soit candidat parce que nous espérons qu’il peut apporter plus de réponses aux attentes des populations en termes de développement, d’unité nationale et d’apaisement que n’importe quel autre leader. Maintenant, la décision lui revient », a-t-il précisé.
Réactions face aux contestations
Cette prise de position intervient au lendemain d’une manifestation organisée par les Forces vives de Guinée (FVG), qui réclament la fin du Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) et la mise en place d’un gouvernement civil. Interrogé à ce sujet, Ousmane Gaoual Diallo a minimisé l’impact de ces contestations, mettant en avant les réformes en cours.
Sur l’exil des leaders politiques
Au sujet de l’exil de figures politiques comme Cellou Dalein Diallo, leader de l’UFDG, et Sidya Touré, président de l’UFR, Ousmane Gaoual Diallo a rejeté toute idée de persécution. « Je ne vois pas pourquoi Cellou et Sidya se considèrent comme en exil. Sidya, par exemple, ne fait l’objet d’aucune poursuite. Les partis politiques qu’ils dirigent poursuivent leurs activités normalement, critiquent souvent les autorités de manière très sévère, et leurs sièges restent ouverts », a-t-il affirmé.
Une transition sous surveillance
Depuis sa prise de pouvoir, le général Mamadi Doumbouya s’est engagé à organiser un référendum et des élections générales en 2025. Cette annonce, faite lors de son discours à la Nation le 31 décembre dernier, reste au centre des attentes des Guinéens et de la communauté internationale.
Alors que les débats sur l’avenir politique du pays s’intensifient, la décision du président de la transition de se porter candidat ou non sera déterminante pour la suite du processus. Les regards restent tournés vers le Palais Mohammed V, où le destin politique de la Guinée pourrait bien se jouer.
Laguinee.info