Le tribunal de première instance de Kaloum a condamné Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), à deux ans de prison ferme. L’accusation : offense et diffamation envers le chef de l’État. Ce verdict tombe comme une pierre dans un lac déjà agité, laissant sur son sillage des vagues d’indignation.

« La Guinée est triste« , a déclaré l’activiste Alpha Bayo, posant des mots simples mais lourds sur une réalité qui dépasse l’événement. Triste, car cette sentence rappelle à bien des Guinéens que la liberté d’expression, ce pilier de toute démocratie, semble vaciller sous le poids des injonctions du pouvoir.

Dans cette atmosphère étouffante, Alpha Bayo n’a pas mâché ses mots : « Vous pouvez kidnapper, arrêter, et condamner les opposants à votre guise, mais sachez que la lutte pour la liberté se poursuivra, peu importe le temps que cela prendra et le prix à payer. » .

Aliou Bah, désormais derrière les barreaux, devient malgré lui un symbole. Pour certains, il incarne une résistance à un système qui écrase ; pour d’autres, il est une voix réduite au silence. « C’est un prisonnier du CNRD », poursuit Alpha Bayo, pointant du doigt une transition politique où les espoirs de dialogue s’effacent devant des pratiques contestées.

Laguinee.info.