mercredi, janvier 8, 2025
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Affaire soldats français en Afrique : la réponse musclée d’Ousmane Sonko à Emmanuel Macron

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Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, n’a pas mâché ses mots face aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron. Le président français, dans un exercice de rhétorique soigneusement poli, a affirmé que le départ des bases militaires françaises avait été négocié avec les pays africains concernés. Il a même ajouté : « Par simple commodité et par politesse, la France a consenti à laisser la primauté de l’annonce à ces pays. »

Mais Ousmane Sonko a sifflé la fin de la récréation en remettant les pendules à l’heure. « Dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour, et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. » Une réponse tranchante, comme un couperet, destinée à rappeler que la souveraineté sénégalaise ne se marchande pas.

Le Premier ministre n’a pas non plus épargné la France sur ses prétentions historiques. Macron avait osé dire que « sans la France, aucun pays africain ne serait souverain ». Ousmane Sonko a répliqué avec une charge implacable : « La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté. Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye, avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel. »

Et comme pour achever son adversaire d’un coup de massue mémorielle, Sonko a rappelé une vérité cruelle : « Si les soldats africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors de la Deuxième Guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut-être aujourd’hui encore, allemande. »

Un rappel cinglant d’une histoire partagée, où les sacrifices africains n’ont jamais reçu la reconnaissance qu’ils méritaient. À travers ces mots, Ousmane Sonko ne se contente pas de répondre à Macron : il enterre l’idée d’une Afrique qui attend des permissions pour décider de son destin.

Laguinee.info

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