Le lundi 6 janvier, les Forces Vives de Guinée annoncent une grande manifestation dans la capitale guinéenne pour demander un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Malgré les échos de cette manifestation, le gouvernement garde la sérénité. Tandis que certains citoyens expriment leurs préoccupations face à cette mobilisation, les autorités de la transition, par la voix du porte-parole du Gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, se disent confiantes et ouvertes au dialogue.
Une position ferme face aux critiques
Interrogé par RFI Fulfuldé, Ousmane Gaoual Diallo a affiché une posture assurée :
« Nous n’avons peur de rien. Personne n’est inquiet. Qu’ils manifestent, ce n’est pas un problème. Ils sont avec des gens qui ne font que dénigrer leur pays. Si quelqu’un qui se réclame démocrate est invité autour de la table pour dialoguer, le bon sens voudrait qu’il accepte. Mais ce n’est pas ça. À chaque fois qu’on les appelle pour dialoguer, ils opposent un refus. C’est des gens qui sont déconnectés de la réalité. La Guinée est fatiguée de ces antagonismes interminables», rapporte Africaguinee.com.
Des revendications axées sur la transition civile
Les organisateurs de la manifestation dénoncent le non-respect du calendrier initial de la transition, qui devait s’achever le 31 décembre 2024. Leur principale revendication porte sur la mise en place rapide d’un processus de transition civile.
Cependant, pour le Gouvernement, les priorités actuelles sont ailleurs. Selon Ousmane Gaoual Diallo, les préoccupations des Guinéens sont davantage orientées vers le développement économique et social que vers l’organisation immédiate d’élections.
Une ouverture au dialogue réaffirmée
Malgré les tensions, le porte-parole du Gouvernement a réitéré la disponibilité des autorités à dialoguer avec les acteurs politiques :
« Nous voulons avancer, nous voulons le développement du pays, que ses fils trouvent de l’emploi et travaillent dans la paix. C’est ce que nous souhaitons. Pour le reste, la porte du dialogue est ouverte. Le Premier ministre l’a réitéré ces jours-ci. Tous ceux qui veulent dialoguer sont les bienvenus. Le jour où ils voudront dialoguer, on est prêt. Ils vont nous dire leurs préoccupations, on va s’entendre sur ce qui est possible. Le reste, on ajournera. »
Une transition sous tension
Cette déclaration intervient dans un contexte où les divergences sur l’avenir politique de la Guinée continuent d’alimenter les débats. Si les autorités insistent sur la nécessité de privilégier le développement avant tout, les forces vives, elles, semblent déterminées à maintenir la pression pour un retour à un régime civil dans les meilleurs délais.
Laguinee.info