Encore une fois, les tambours de la manipulation résonnent. On appelle les « militants » et les « sympathisants » à descendre dans les rues, comme si l’histoire n’avait jamais enseigné ses leçons. Encore une fois, on sacrifie la jeunesse guinéenne sur l’autel d’intérêts politiques étroits et égoïstes. Les mêmes acteurs, les mêmes méthodes, et, hélas, les mêmes victimes : les pauvres, les innocents, ceux qui n’ont rien à gagner dans ces mascarades déguisées en luttes pour la liberté.

Une farce macabre

Qu’on ne s’y trompe pas : ces appels à manifester ne sont rien d’autre qu’un théâtre cynique. Les organisateurs, bien installés dans leurs villas sécurisées, jouent les chefs de guerre depuis leurs salons climatisés. Pendant ce temps, ce sont les jeunes des quartiers défavorisés, ces mêmes jeunes qu’on abandonne à leur sort entre deux élections, qui affrontent les balles, les matraques et les gaz lacrymogènes.

Ces soi-disant « luttes pour la liberté » ne sont que des luttes pour des fauteuils. On ne manifeste pas pour le peuple ; on manifeste pour des ambitions personnelles. La preuve ? Que reste-t-il après chaque manifestation ? Des corps sans vie, des mères en deuil, des familles brisées, et des leaders politiques qui continuent à négocier leurs intérêts dans l’ombre.

Les vrais perdants

Qui paie le prix de ce chaos ? Ce ne sont pas les leaders qui lancent ces appels irresponsables. Ce ne sont pas leurs enfants, éduqués dans des écoles à l’étranger. Ce ne sont pas eux qui risquent leur vie dans les rues. Ce sont les jeunes désœuvrés, les plus vulnérables, qu’on utilise comme de la chair à canon pour des causes qui ne les concernent même pas. Ces jeunes, ces héros involontaires, meurent pour des promesses qu’on ne leur a jamais tenues.

Un appel au réveil

Guinéens, ouvrez les yeux ! Combien de morts faudra-t-il encore pour comprendre que ces luttes ne sont pas les vôtres ? Combien de sang devra couler pour que vous réalisiez que vous êtes les pions d’un jeu qui ne profite qu’à une poignée de personnes ?

Il est temps de briser ce cycle infernal. Refusez d’être les instruments de ces politiciens qui ne se soucient de vous que lorsque cela sert leurs intérêts. Refusez d’être sacrifiés sur l’autel de leurs ambitions. Ce pays mérite mieux. Vous méritez mieux.

La vraie révolution ne se jouera pas dans la rue, mais dans la tête et le cœur de chaque citoyen. Elle commencera quand chacun refusera de céder à ces appels au sacrifice inutile. Elle naîtra le jour où la jeunesse guinéenne dira : « Plus jamais ça. »

Citoyen épris du développement