Dans son message de Nouvel An, Cellou Dalein Diallo, principal opposant guinéen, a exprimé son indignation face à la situation socio-économique du pays et à la gouvernance actuelle du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Une critique acerbe des réalités guinéennes
L’opposant a dépeint un tableau sombre de la Guinée, soulignant des problèmes persistants tels que « la misère, le chômage de la jeunesse, la précarité des systèmes de santé et d’éducation« , ainsi que « la dégradation des infrastructures routières ». Il accuse le pouvoir en place de recourir à une « propagande mensongère » pour masquer ces difficultés.
Pour Cellou Dalein Diallo, la gouvernance actuelle privilégie « la haine, le tribalisme, la violence, la corruption et l’arbitraire », au détriment des valeurs démocratiques et de l’État de droit.
Une dénonciation des mesures discriminatoires
L’opposant s’est également élevé contre l’expulsion récente de citoyens sierra-léonais, présentée par les autorités comme une mesure de lutte contre la criminalité. Selon lui, ces expulsions sont « injustifiées » et contre-productives, en raison des liens historiques et culturels entre les deux pays. « Les citoyens de la République sœur de Sierra Leone sont chez eux en Guinée », a-t-il affirmé, tout en soulignant que ce type de décisions risque d’exacerber les tensions inutiles.
Cellou Dalein Diallo considère cette mesure comme une tentative de détourner l’attention des Guinéens des véritables défis auxquels le pays fait face. Il estime que pointer les étrangers comme responsables de l’insécurité est une « manœuvre lâche et dangereuse ».
Une gouvernance sous le feu des critiques
L’opposant attribue la situation d’insécurité actuelle à ce qu’il qualifie de « mauvaise gouvernance et irresponsabilité des dirigeants ». Il rejette l’idée selon laquelle cette insécurité serait due aux « filous de quartier ou bandits de grand chemin », dénonçant ainsi une tentative des autorités de se déresponsabiliser.