L’Afrique, ce vaste continent meurtri par l’histoire coloniale, semble avoir enfin trouvé sa voix. Ce cri retentissant qui traverse le Sahel, le Maghreb et au-delà, n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre contre la France, ancienne puissance coloniale, aujourd’hui jugée coupable de néocolonialisme. Les récentes expulsions des troupes françaises par le Niger, le Burkina Faso, le Mali et, plus récemment, le Tchad, symbolisent un rejet absolu, une rupture radicale avec un passé douloureux que certains dirigeants africains veulent enterrer définitivement. Ces décisions ne sont pas simplement politiques, elles sont une vengeance historique, un coup de pied à un système qui a longtemps asphyxié l’Afrique.
1. Un rejet total de la France : une déclaration de souveraineté
La France, présente sur le continent africain depuis plus d’un siècle, a longtemps été perçue comme un maître invisible, toujours là pour tirer les ficelles derrière les rideaux, manipulant les dirigeants africains comme des pions sur un échiquier géopolitique. Le retrait des troupes françaises est bien plus qu’un simple geste diplomatique ; c’est un affront. C’est la fin d’une époque où l’Afrique devait se soumettre à l’autorité française, où la souveraineté des nations africaines était une illusion. Lorsque le Mali, le Burkina Faso ou le Niger disent « non » à la France, ce n’est pas juste un rejet d’un pouvoir militaire, c’est le rejet d’un système de domination, d’un colonialisme masqué qui a perduré sous forme de la « Françafrique » pendant trop d’années.
Les dirigeants africains ne se contentent plus de murmurer leurs griefs dans les couloirs des Nations Unies ; ils hurlent leur révolte, et ce cri est retentissant. La France, elle, regarde ce mouvement comme une menace existentielle. Mais ce n’est pas la première fois que l’Afrique tente de briser ses chaînes. Chaque expulsion de troupes françaises est une gifle monumentale, un symbole éclatant de la lutte pour la liberté, une remise en question de siècles de domination. Chaque départ est un pied-de-nez à l’impérialisme. C’est un « au revoir » fracassant à un pays qui a fait de l’exploitation des ressources africaines son fonds de commerce pendant trop longtemps.
2. L’Armée française : Le dernier vestige d’une domination obsolète
La présence militaire française en Afrique n’est plus perçue comme un gage de sécurité, mais comme un fardeau, un fardeau de plus à porter pour des nations africaines qui se battent pour se relever après des décennies d’exploitation. L’opération Barkhane, prétendue pour la lutte contre le terrorisme, n’a fait qu’envenimer la situation. Loin de rassurer, l’armée française a agi comme un catalyseur de mécontentement. Chaque attaque contre les troupes françaises, chaque manifestation antigouvernementale, chaque révolte dans les rues devient un cri unanime : « Dehors, la France ! » L’armement militaire de la France n’a pas apporté de solutions, il a nourri des frustrations et des divisions internes. Au lieu de défendre la paix, il a alimenté la guerre, détruisant ce qu’il était censé protéger. Le constat est sans appel : la France n’est plus qu’un spectre dans les têtes des Africains, un mauvais souvenir, un acteur qui ne fait qu’aggraver la situation.
3. Les jeunes Africains : la vague qui submerge tout sur son passage
Ce qui rend le rejet de la France encore plus inéluctable, c’est l’ascension de la jeunesse africaine. Une génération née après la colonisation, sans complexe, sans craintes, et, surtout, sans illusions. Ces jeunes ne sont plus prêts à se plier sous le joug de l’ancienne puissance coloniale. Ils n’ont pas la patience de tolérer plus longtemps l’hypocrisie d’une France qui, en prêchant des valeurs universelles, masque ses intérêts égoïstes. La jeunesse africaine se tourne désormais vers d’autres horizons, une Afrique sans chaînes, un monde où les anciennes puissances ne peuvent plus dicter leur loi. Les réseaux sociaux, ces armes numériques, deviennent des canons de la liberté, propulsant un message de rupture et de révolte, de rejet absolu de tout ce que représente la France en Afrique.
4. Les médias : propagateurs de la haine anti-française
Les médias, moteurs d’une opinion publique de plus en plus radicalisée, ont pris les devants dans cette croisade anti-française. Ce ne sont plus de simples critiques polies qui sont adressées à l’ancienne puissance coloniale. Non, ici, on parle d’une déconstruction totale de l’image de la France. La France est désormais l’ennemi public numéro un, le colon qui refuse de se retirer, qui continue de maintenir une influence perverse sur les dirigeants africains à travers des contrats opaques, des accords de défense qui ressemblent à des chaînes invisibles. La presse africaine, qu’elle soit locale ou internationale, ne cesse de répéter le même mantra : « La France veut contrôler l’Afrique ! » Et pour une grande partie de la population, c’est une vérité indiscutable.
5. La France : un retrait soudain et brutal
Le retrait militaire français n’est pas simplement une manœuvre politique ; c’est une défaite monumentale, une humiliation géopolitique. Ce départ annonce la fin d’une époque, celle où la France croyait pouvoir imposer sa volonté sur un continent entier, où elle dictait encore ses règles à des régimes souvent corrompus. Le départ de ses troupes, qui s’étend à la Côte d’Ivoire et au Tchad, est une claque dans le visage de l’ancienne puissance coloniale. Mais ce n’est pas un départ ordinaire. Ce n’est pas une simple question de relocalisation des forces, c’est la fin d’une domination, la fin d’une ère d’influence. La France est aujourd’hui le grand perdant, écrasé sous le poids de son passé et de ses erreurs politiques.
Une nouvelle Afrique en construction
Le sentiment anti-français en Afrique est devenu un tsunami, balayé par la tempête de l’histoire et de la révolte des peuples. Ce rejet n’est pas une simple tendance politique, c’est un cri primal, une revanche sur des siècles d’humiliation et de domination. L’Afrique veut tourner la page de la France, se libérer de ses chaînes et construire son avenir loin de l’ombre de l’ancienne puissance coloniale. Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas seulement la présence militaire, mais l’avenir de tout un continent. L’Afrique, enfin libre, n’a plus besoin de la France pour écrire son histoire.
Laguinee.info