Dans un discours sans détour, Sidya Touré, président de l’Union des Forces Républicaines (UFR), a tiré la sonnette d’alarme sur la corruption qui gangrène la Guinée. Il n’a pas mâché ses mots : « L’ampleur de la corruption dans notre pays aujourd’hui est sans commune mesure. » Une affirmation qui dénonce sans équivoque l’étendue d’un mal qui détruit méthodiquement les fondations mêmes de la Guinée. Les scandales éclatent aux quatre coins du pays, touchant toutes les sphères de la vie publique et poussant le pays toujours plus loin dans l’abîme.
Sidya Touré ne s’est pas arrêté là. Il a pointé du doigt l’échec retentissant des grands projets miniers, qui, malgré le bruit et les promesses, n’ont rien apporté de concret. Il l’a dit haut et fort : « Les grands chantiers miniers annoncés avec fanfares ces derniers temps ne donneront pas un meilleur résultat que les 60 dernières années d’exploration minière. » Ces mots résonnent comme une mise en garde contre l’illusion d’un avenir radieux, tandis que la Guinée, premier pays exportateur de bauxite, reste plongée dans la misère, dans le cercle vicieux des promesses non tenues.
Sidya Touré a également exprimé sa désillusion face à une gestion publique qui, selon lui, n’a permis d’engendrer que des résultats catastrophiques. Malgré ses immenses ressources naturelles, la Guinée demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, une tragédie qui dure depuis plus de six décennies. Dans son discours, Touré n’a pas hésité à qualifier cette situation de « catastrophique », soulignant que « ce n’est pas possible » de continuer dans cette direction. Il est clair que les choix passés ont plongé la Guinée dans une impasse, et que le temps est venu de renverser la tendance.
Face à cette réalité accablante, le président de l’UFR a martelé : « Il est encore temps de rectifier le tir. » Mais pour cela, il est impératif de revenir à l’Ordre Constitutionnel, de restaurer la confiance perdue et d’élire des dirigeants véritablement légitimes. Des dirigeants capables de proposer un programme de développement digne de ce nom, capable de sortir le pays de la pauvreté et de répondre aux besoins fondamentaux des Guinéens.
Dans un appel à l’action aussi audacieux qu’intransigeant, Sidya Touré n’a laissé aucune place à la complaisance. La Guinée, selon lui, est à la croisée des chemins : soit elle poursuit sur la voie de l’immobilisme et du déclin, soit elle choisit de se réinventer, de rompre avec son passé chaotique et de prendre en main son destin. Le temps de l’indécision est révolu, et la Guinée doit impérativement choisir la voie du redressement avant qu’il ne soit trop tard.
Laguinee.info