Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a publié ce 31 décembre 2024 un communiqué pour exprimer son indignation face à la décision du parquet de reporter à une date ultérieure le procès de son président, Aliou Bah. Selon le parti, cette décision traduit une volonté de prolonger une situation d’incertitude et constitue une atteinte grave au droit à un procès équitable.

Un dossier marqué par des incohérences

Aliou Bah, accusé d’outrage au chef de l’État, fait face à une procédure qualifiée de flagrant délit. Cependant, le MoDeL souligne que l’absence d’arguments solides de la part du procureur remet en question la validité de cette accusation. Pour le collectif des avocats de la défense, la décision de reporter le procès révèle un manque de préparation et une manœuvre dilatoire visant à maintenir une pression politique sur le leader du parti.

Une atteinte aux principes fondamentaux de justice

Dans son communiqué, le MoDeL accuse le parquet de détourner la justice de son rôle impartial pour en faire un outil de manipulation politique. « En maintenant cette stratégie d’obstruction, le parquet porte atteinte à l’image et à la crédibilité de notre justice », affirme la cellule de communication du parti.

Cette situation s’ajoute aux critiques déjà exprimées par le juriste Kalil Camara lors de l’ouverture du procès. Celui-ci avait rappelé que le principe de publicité des procès, inscrit dans le code de procédure pénale et les conventions internationales ratifiées par la Guinée, exige que les audiences soient ouvertes au public pour garantir la transparence et l’équité des procédures.

Un appel à la vigilance et à l’action

Le MoDeL appelle toutes les forces éprises de justice et de démocratie à rester vigilantes face à ce qu’il considère comme des dérives répétées. Il invite également la communauté nationale et internationale à se mobiliser pour garantir une justice impartiale et respectueuse des droits de la défense.

Le parti réaffirme par ailleurs son soutien indéfectible à Aliou Bah et félicite ses avocats pour leur engagement. « Leur travail continue de mettre en lumière les failles d’une accusation sans fondement », déclare le MoDeL, tout en exigeant que le dossier soit traité dans les meilleurs délais.

Un contexte politique tendu

Cette affaire intervient dans un climat marqué par une crise sécuritaire et politique en Guinée. Pour le MoDeL, la prolongation de cette procédure judiciaire vise à détourner l’attention des responsabilités de l’État face à ces enjeux.

Le procès d’Aliou Bah devient ainsi un symbole des défis auxquels fait face le système judiciaire guinéen, entre pression politique et respect des principes fondamentaux de justice.

IAC, pour Laguinee.info