À l’aube de 2025, l’ancien président guinéen Alpha Condé, évincé par un coup d’État le 5 septembre 2021, a réaffirmé sa position en tant que président légitime de la République. Dans un discours adressé aux Guinéens, il a dénoncé avec véhémence la gouvernance du Général Mamadi Doumbouya, accusant ce dernier de plonger le pays dans une crise multidimensionnelle.

Des accusations graves contre la junte

Alpha Condé pointe du doigt des « violations massives des droits de l’homme », évoquant des disparitions forcées, des arrestations arbitraires, et des assassinats ciblés, notamment ceux du Général Sadiba Coulibaly et du Colonel Célestin. Il accuse également le régime actuel d’intimider les citoyens et de museler la presse, aggravant un climat de peur et d’insécurité.

Une économie en souffrance

L’ancien président critique sévèrement la gestion économique du pays, soulignant une inflation galopante et une précarité croissante pour les citoyens. Il cite en exemple les négociations sur l’exploitation du mont Nimba, qu’il qualifie de violation du code minier, et dénonce une dilapidation des ressources économiques.

Un appel à l’unité et à la résistance

Se revendiquant toujours président, Alpha Condé appelle les forces armées et les citoyens à se lever contre ce qu’il considère comme une « junte mafieuse ». Il accuse Mamadi Doumbouya d’utiliser des manifestations sportives pour cultiver sa popularité et préparer une éventuelle candidature à l’élection présidentielle, alors que la promesse d’un retour à l’ordre constitutionnel en 2024 reste non tenue.

Une année sous tension

Ce discours, teinté d’un appel à l’action, illustre les tensions politiques persistantes en Guinée. Alors que le pays se prépare à entrer dans une nouvelle année, l’incertitude politique et les divisions sociales continuent de menacer sa stabilité.

Laguinee.info