En cette période festive, la pomme de terre demeure un aliment incontournable dans les foyers guinéens. Cependant, la crise de carburant qui frappe le pays inquiète les vendeuses de pommes de terre du marché de KM/36, qui redoutent une augmentation imminente des coûts de transport. Ces commerçantes, déjà confrontées à une baisse de la clientèle et à des difficultés logistiques, lancent un appel à l’aide au président de la transition pour améliorer leurs conditions de travail.
Un transport encore stable, mais une hausse redoutée
Souadou Diallo, vendeuse au marché de KM/36, explique que le transport d’un sac de pommes de terre depuis Timbi Madina coûte actuellement entre 10 000 et 15 000 francs guinéens, selon les relations avec les chauffeurs. Mais, face à la crise de carburant, elle reste pessimiste :
« Avec cette crise, le transport n’a pas encore augmenté, mais je sais qu’ils peuvent augmenter à tout moment. »
Selon elle, les festivités de fin d’année, qui sont habituellement synonymes de forte affluence, n’apportent pas cette année le soulagement espéré. « Les gens viennent acheter, mais peu. Si c’est cher, ils ne vont pas acheter, car la vie est déjà très chère actuellement. »
Des conditions de travail précaires
Malgré la demande constante pour ce produit de base, les commerçantes rencontrent de nombreuses difficultés. L’absence d’un lieu adéquat pour stocker leurs marchandises est un obstacle majeur. Ramatoulaye Diallo, également vendeuse de pommes de terre et de légumes, souligne :
« Nous n’avons pas un lieu où stocker nos colis de pommes de terre. Un site est en construction, mais il n’est pas encore prêt. »
Ces problèmes de stockage limitent leur capacité à commander en grande quantité, ce qui expose leurs produits à la dégradation rapide.
Un appel au président de la transition
Pour pallier ces défis, les vendeuses appellent le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à accélérer la construction de la conserverie de pommes de terre. Elles espèrent ainsi réduire les pertes et améliorer leurs revenus.
« Nous demandons au président de nous aider à finaliser rapidement cette conserverie. Pour le moment, nous n’osons pas envoyer beaucoup de marchandises, sinon tout pourrait pourrir. »
En attendant des mesures concrètes, ces femmes continuent à travailler dans des conditions précaires, tout en espérant que la situation du carburant ne vienne pas aggraver leurs difficultés.
IAC, pour Laguinee.info