samedi, janvier 4, 2025
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Crise de carburant en Guinée : le litre d’essence atteint des sommets inouïs à Sanoyah

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La crise de carburant en Guinée n’a jamais été aussi dévastatrice. Les conséquences sont cataclysmiques, plongeant la capitale dans un tourbillon d’incertitudes. Depuis plusieurs jours, les stations-service sont envahies par des foules gigantesques de citoyens en quête désespérée de carburant. Et, dans la commune de Sanoyah, la situation atteint des sommets vertigineux : le litre d’essence, qui était autrefois abordable, se vend désormais entre 25 000 et 30 000 francs guinéens sur le marché noir, un prix astronomique qui fait frémir.

Le carburant : un luxe réservé à une élite chanceuse

Koundouno Raymond, un motard rencontré ce matin au marché de Km36, déplore avec amertume la pénurie croissante de carburant dans la capitale. Selon lui, les stations sont devenues des terrains de bataille, où seuls les plus chanceux arrivent à se ravitailler à des prix relativement « raisonnables ».

« Ça fait trois jours que j’ai rempli mon réservoir, et c’est ce carburant qui me fait tenir. Sur le marché noir, tu peux trouver un litre à 25 000 ou 30 000 francs guinéens. Si tu as de la chance et que tu parviens à avoir de l’essence à la station, c’est à 12 000 francs guinéens. Mais ça, c’est une rareté, » explique-t-il, visiblement épuisé par cette quête incessante.

Des tronçons de transport qui s’envolent

L’impact de cette crise ne se limite pas à la simple difficulté d’obtenir du carburant. Les coûts des transports explosent, et les citoyens se retrouvent à payer des sommes faramineuses pour se déplacer. Koundouno Raymond révèle que le prix d’un tronçon entre Km 36 et Coyah, qui était de 25 000 francs guinéens, a doublé et atteint désormais 50 000 francs guinéens.

« Le transport a augmenté chez nous, les taxis-motos. On ne peut pas acheter un litre à 25 000 ou 30 000 francs et ne pas répercuter cette hausse sur le prix du transport. Nous devons verser nos recettes journalières. Si on dépense plus que ce qu’on gagne, c’est la catastrophe. »

Un manque cruel d’options

Mamadou Saliou Keïta, représentant des syndicats de taxis-motos, exprime son impuissance face à cette situation. « Actuellement, nous savons tous que pour obtenir de l’essence, c’est une véritable bataille. Au marché noir, le prix a explosé à 30 000 francs guinéens. On n’a pas le choix. » D’autres transporteurs sont dans la même position désastreuse, confrontés à la hausse vertigineuse des coûts sans possibilité de recours.

Les chauffeurs de taxi sous surveillance sévère

Du côté des chauffeurs de taxis, la situation est tout aussi tendue. Mohamed Kaba, chef de ligne au Km 36, a averti sans équivoque que toute tentative d’augmentation du prix du transport serait sévèrement réprimée. « Ici, au Km 36, il n’y a pas de hausse du transport, jamais ! » déclare-t-il avec fermeté. « Si je vois un chauffeur augmenter les prix, il sera immédiatement arrêté. Nous avons dit à tous les chauffeurs qui n’ont pas de carburant de garer leur véhicule. Regardez, ils sont tous là, assis. »

Des perspectives sombres à l’horizon

La crise de carburant en Guinée ne montre aucun signe d’apaisement et pourrait encore s’aggraver dans les jours à venir. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, le pays risque de faire face à une inflation galopante, affectant même les denrées de première nécessité déjà en hausse. Les Guinées se trouvent pris au piège, contraints de vivre dans l’incertitude totale, tandis que les prix du carburant et du transport continuent de s’envoler dans une spirale infernale.

 

IAC, pour Laguinee.info

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