Dans un communiqué publié ce 29 décembre 2024, le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) a vivement dénoncé les conditions de détention de son président, Aliou Bah, qualifiées d’inhumaines et contraires aux droits fondamentaux.
Des conditions de détention dégradantes
Dès son arrestation, Aliou Bah a été détenu dans une cellule insalubre, dormant à même le sol sur une simple natte, exposé aux moustiques et contraint de partager cet espace exigu avec un autre détenu, sans lien avec son dossier. Devant l’indignation suscitée par ces conditions, le procureur avait ordonné, le 27 décembre, son transfert dans une salle plus appropriée au sein du Haut Commandement de la Gendarmerie.
Cependant, cette amélioration a été de courte durée. Dans la nuit du 27 au 28 décembre, vers 1h du matin, six hommes cagoulés et armés ont fait irruption dans cette pièce.
Une fouille musclée et abusive
Les intrus ont brusquement ouvert la porte, réveillant Aliou Bah en sursaut, et ont déclaré avoir pour ordre de fouiller les lieux. Selon le communiqué du MoDeL, ils ont mis la salle sens dessus dessous, saccageant tout ce qui s’y trouvait. Ils ont également fouillé Aliou Bah de manière intrusive, allant jusqu’à lui retirer sa bague de mariage. Aucun avocat n’a été informé ou présent lors de cet épisode, constituant une violation manifeste de ses droits.
Après cette intervention musclée, Aliou Bah a été renvoyé dans sa cellule initiale, malgré son inadéquation et son caractère dégradant.
Les exigences du MoDeL
Face à cette situation préoccupante, le MoDeL exige :
- Le respect des droits et de la dignité de son président ;
- Une enquête immédiate sur l’incident nocturne ;
- Des conditions de détention conformes aux normes minimales de dignité et de sécurité ;
- La libération immédiate et sans condition d’Aliou Bah.
Le parti alerte sur les répercussions de ces traitements sur la santé et le bien-être de son leader, déjà affaibli. Il appelle également les citoyens attachés à la justice à dénoncer ces dérives qui compromettent l’état de droit en Guinée.
La Cellule de Communication du MoDeL conclut : « Ces pratiques doivent cesser. La Guinée ne peut se permettre de sacrifier les principes d’humanité et de justice. »
Laguinee.info