Dans une prise de parole récente, Me Mohamed Traoré a exprimé des préoccupations majeures concernant les agissements des forces de l’ordre dans le cadre des enquêtes judiciaires. Selon lui, il est inadmissible que des individus cagoulés interviennent dans des procédures judiciaires, ce qui révèle une perte de contrôle de l’enquête par les autorités compétentes.
Me Traoré a expliqué qu’au niveau de l’enquête préliminaire, les officiers de police judiciaire (OPJ) sont tenus d’agir à visage découvert, conformément à la loi. « Les officiers de police judiciaire ne portent pas de cagoules. Ils agissent à visage découvert parce qu’ils exercent une mission légale qui leur est confiée par la loi. Ils n’ont nullement besoin d’être masqués », a précisé l’avocat. Selon lui, l’intervention de forces cagoulées dans des locaux où un citoyen est en garde à vue n’a qu’une signification : un dysfonctionnement dans le contrôle de l’enquête, ce qui traduit un manque de maîtrise de la situation par la police judiciaire et le procureur de la République.
Me Mohamed Traoré a insisté sur le fait que les seuls responsables capables d’intervenir dans une garde à vue sont les officiers de police judiciaire. « Si une personne en garde à vue viole les règles relatives à cette mesure, ce ne sont que les officiers de police judiciaire qui peuvent intervenir », a-t-il affirmé, soulignant ainsi l’importance de respecter les procédures juridiques en vigueur.
L’avocat a conclu en dénonçant fermement la présence d’hommes encagoulés dans le cadre des enquêtes judiciaires, appelant à la condamnation de telles pratiques. Il a souligné que cette situation est non seulement illégale, mais porte également atteinte à l’intégrité de l’enquête et au respect des droits fondamentaux des citoyens.
Me Traoré a ainsi rappelé que la bonne conduite des enquêtes judiciaires doit reposer sur le respect des normes légales et le contrôle des autorités compétentes, sans l’ingérence de pratiques illégales qui portent atteinte à l’état de droit.
Laguinee.info