La France a officiellement procédé à la cession de sa première base militaire à l’armée tchadienne, marquant ainsi une étape significative dans le retrait de ses troupes du Tchad, un pays situé aux confins du Sahel. Cette décision intervient quelques semaines après la rupture surprise de l’accord militaire entre Paris et Ndjamena, qui a conduit à la réévaluation des relations militaires entre les deux nations.
Le jeudi 26 décembre, les autorités militaires tchadiennes ont confirmé le départ des troupes françaises du camp de Faya-Largeau, situé dans le nord du pays. Cette base, l’une des premières à être transférée, représente un tournant dans les relations bilatérales entre le Tchad et la France. L’état-major tchadien a par ailleurs annoncé qu’une communication officielle serait prochainement faite concernant la rétrocession d’autres installations militaires, notamment les bases d’Abéché et de Ndjamena.
Ce retrait fait suite à une décision du mois dernier, lorsque le Tchad a mis fin de manière soudaine à la coopération militaire avec son ancienne puissance coloniale. Le processus de départ des troupes françaises a débuté la semaine dernière, marqué par le départ des avions de guerre français du territoire tchadien, dix jours après l’annonce de la rupture de l’accord.
Dans le cadre de ce retrait, l’armée tchadienne a indiqué qu’un Antonov 124 avait quitté le Tchad le 26 décembre, transportant 70 tonnes de matériel militaire. Les autorités françaises ont quant à elles précisé que les véhicules militaires français quitteraient le pays d’ici janvier, pour être rapatriés via le port de Douala, au Cameroun.
Ce retrait des forces françaises du Tchad s’inscrit dans un contexte plus large de réajustement des stratégies militaires et diplomatiques dans la région du Sahel, où la France a récemment réévalué ses engagements à la suite des tensions croissantes avec certains gouvernements de la région.
Laguinee.info