lundi, avril 7, 2025
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Urgent : une centaine d’enseignants contractuels en colère devant le MEPUA

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Ce jeudi 26 décembre 2024, une centaine d’enseignants contractuels s’est mobilisée devant le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA). Ces enseignants, en service depuis 2018, dénoncent le retard dans leur intégration à la fonction publique et réclament des réponses concrètes.

 

Une descente qui interpelle

Vers 11 heures, les manifestants ont pris position devant le ministère. Scandant des slogans tels que « Vive la République de Guinée, vive l’éducation guinéenne », ils ont attiré l’attention des passants. Certains criaient même le nom du général Mamadi Doumbouya, espérant une réaction des autorités.

Mohamed Latif Ibrahim Salim, coordonnateur général des anciens contractuels de la zone spéciale de Conakry, a expliqué leur présence : « Nous sommes venus pour nous faire entendre parce que nous avons constaté qu’il y a une lenteur sur notre situation. Ce qui a été dit n’a pas été respecté. Avec les syndicats et le gouvernement, nous avons dit depuis le début de ce mouvement, et dès après avoir régularisé la situation de ceux de l’intérieur, nous ferons face à ceux de Conakry. Jusqu’à présent, nous travaillons et il n’y a aucune suite. »

Des revendications ignorées, une patience épuisée

Les manifestants ont choisi de hausser le ton face au silence du ministère. Des slogans comme « À bas la division !» et « À bas les traîtres ! » résonnaient dans l’air. Selon Latif, cette action n’est pas une simple manifestation, mais une tentative désespérée d’attirer l’attention des autorités compétentes.

« Bon, nous avons fait assez de démarches administratives, mais nous avons vu que vraiment, c’est les mêmes paroles. Donc aujourd’hui, nous sommes venus devant notre département de tutelle pour nous faire entendre. Ce n’est pas une manifestation, mais juste, vous savez, quand vous dansez avec un navire, il faut lui donner un coup pour qu’il sache qu’il est avec quelqu’un. Donc nous sommes venus pour les rencontrer, pour leur demander quel est notre sort. »

Un ministère sous pression, mais toujours muet

Les enseignants rappellent que de nombreuses démarches ont été entreprises depuis plusieurs années. « La lutte continue, la lutte continue. C’est ça parce que nous avons saisi le Conseil National de Dialogue Social, même le CNT aussi. Nous avons déployé nos correspondances partout, à la primature, à la fonction publique, mais jusqu’à présent nous voyons qu’il y a de l’entraide dedans. »

Malgré cette mobilisation, aucune réponse n’a été obtenue de la part du ministère. En réaction, les manifestants ont improvisé des chants et des danses devant les locaux, transformant la devanture du MEPUA en une scène de protestation sous le regard attentif des forces de l’ordre.

Un cri de détresse qui résonne dans l’indifférence

Ces enseignants, en poste depuis 2018, se disent à bout de patience. Ils réclament que les promesses faites par les autorités soient enfin tenues. « Nous avons fait assez, mais nous voyons que c’est les mêmes paroles », a répété Latif, déterminé à ne pas lâcher prise.

Cette mobilisation met une fois de plus en lumière l’inaction des autorités face aux revendications légitimes des enseignants contractuels. L’éducation guinéenne, déjà fragilisée, peut-elle se permettre un tel mépris envers ceux qui en assurent le socle ?

 

IAC, pour Laguinee.info 

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