Les enseignants contractuels se sont rassemblés en grand nombre ce matin devant les locaux du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPA) pour exiger leur intégration dans la fonction publique. Malgré leur mobilisation, ils ont quitté les lieux sans avoir obtenu gain de cause.

Après plus d’une heure de slogans et de chants revendicatifs, aucun responsable du ministère n’est venu à leur rencontre. Cependant, trois officiers de police de haut rang ont reçu une délégation des manifestants pour transmettre les revendications. Mohamed Latif Brahim Salim, coordinateur des contractuels, a résumé la situation en ces termes :

« Le département a dit qu’ils sont sur la démarche au niveau de la primature et de la présidence. Donc, ils nous disent de rentrer et de leur adresser une correspondance. La coordination va se retrouver. Nous allons dresser cette correspondance. On va déposer à l’heure du jour. »

Cette approche, jugée insatisfaisante par plusieurs manifestants, n’a pas entamé l’optimisme du coordinateur, qui a qualifié la journée de « succès ». Il a insisté sur la nécessité de poursuivre le dialogue de manière pacifique :

« Oui, vous savez, nous avons tous envisagé le pacifisme. Nous sommes des éducateurs, on ne va pas manifester comme ce que les gens pensent. Nous sommes éducateurs, nous allons les suivre. »

En outre, Mohamed Latif a souligné que la coordination adresserait également une correspondance à la police, qui a assuré la sécurité des lieux.

Une revendication légitime face au déficit d’enseignants

Pour les contractuels, leurs revendications sont d’autant plus pressantes que le manque d’enseignants dans les établissements publics atteint un niveau critique. Mohamed Latif a précisé :

« Ils sont conscients qu’il y a un manque criard d’enseignants dans les établissements publics. Ils savent réellement qu’il y a des anciens contractuels. Donc, nous allons les suivre pour une dernière fois. »

Une détermination intacte

Malgré l’absence de réponse concrète, les contractuels ne comptent pas renoncer. Selon eux, des enseignants contractuels de l’intérieur du pays ont été intégrés, ce qui alimente leur détermination à obtenir justice. Ils affirment être prêts à aller jusqu’au bout pour défendre leurs droits.

La situation reste donc tendue, avec des perspectives incertaines pour ces enseignants qui revendiquent depuis plusieurs années leur intégration à la fonction publique.

IAC, pour Laguinee.info.