La crise de l’essence a paralysé les activités dans la capitale Conakry et à l’intérieur du pays. Depuis mardi, plusieurs stations-services ont fermé par manque de carburant.
Ce mercredi, notre rédaction est allée s’enquérir des réalités chez certains pompistes dans les stations-services.
Une grève des chauffeurs de citernes pourrait être la cause
Pompiste dans une station-service, Hassimiou Bah a indiqué que la crise de carburant qui secoue le pays est due à plusieurs raisons, selon les informations qu’il a obtenues.
« Nous ne sommes que des pompiers, on ne sait pas tellement, mais, quand même, on nous dit que l’essence ne sort pas au dépôt. On dit qu’il y a le bateau, mais certains nous disent que c’est entre les chauffeurs et le gouvernement. Ce sont les chauffeurs qui sont en grève. Certains nous disent qu’il n’y a pas beaucoup d’espace. On ne peut pas dire beaucoup parce qu’on n’a pas beaucoup d’informations. », martèle-t-il
Les vendeurs du marché noir pointé du doigt pour la hausse du prix du litre d’essence
Par ailleurs, le pompiste a évoqué la hausse du prix du litre d’essence sur le marché noir. Il a dénoncé cette situation.
« Les vendeurs au marché noir là, nous, les pompiers dans notre station ici, nous sommes honnêtes envers eux, mais les clients nous disent que quand on leur vend un litre à 12 000 GNF, ils partent dans le marché noir, ils vendent un litre à 20 000 GNF, 24 000 GNF, ça, ça varie selon leur marché. Certains vendent un litre à 15 000. Et ça, c’est pas bon, quand même. »
Il a aussi souligné que les moments de crise de carburant sont des opportunités d’affaires pour toutes les stations-services. Mais, malgré cette situation, leur station vend au prix officiel.
« Les affaires marchent dans les stations. Mais nous, quand même, dans notre station, on n’a pas vendu l’essence la nuit ici. Mais quand même, dans toutes les stations, s’il y a crise, quand même, les affaires marchent. Mais nous, on ne dépasse jamais le prix fixé par le gouvernement qu’il y ait crise ou pas. Et pour cette crise-là, on n’a pas fixé un prix quand même, dans notre station ici. », indique-t-il
Un appel à la responsabilité de l’État
Un autre pompiste sous anonymat interpelle l’Etat à prendre toute ses responsabilités pendant les crises d’essence dans le pays. Selon lui, il doit contraindre tout le monde à vendre l’essence au même prix fixé.
« Le gouvernement doit prendre des dispositions pour ça, vérifier partout, surtout avec les marchés noir. Le gouvernement a fixé un prix raisonnable, tout le monde doit se soumettre à ce prix-là, c’est le gouvernement qui a mis ça. Un vendeur de marché noir, normalement, ils doivent chercher 1000 GNF comme intérêts. Le gouvernement fixe un prix à 12 000 GNF et le marché noir ne doit pas fixer un autre prix parce que c’est le gouvernement qui décide dans le pays. »
La responsabilité citoyenne pour éviter que la crise ne s’enlise
Ce pompistes a aussi interpellé tous les pompistes qui négocient avec les vendeurs du marché noir à abandonner cette pratique. D’après lui, s’il y a de l’essence, il faut le vendre à tout le monde sans en garder pour contribuer à aggraver la crise.
IAC pour Laguinee.info