L’ancien président de la neuvième législature, Amadou Damaro Camara, a été transféré ce vendredi à la maison centrale sur instruction du procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Ce retour en détention intervient après plusieurs mois d’hospitalisation à l’hôpital de l’Amitié Sino-Guinéenne, où il recevait des soins pour des problèmes de santé.
La décision de justice face à des inquiétudes médicales
Amadou Damaro Camara, reconnu coupable de détournement de deniers publics et de corruption, purge actuellement une peine de quatre ans de prison ferme. Le procureur Aly Touré a estimé que son retour en détention était justifié. Cependant, cette décision suscite des interrogations, notamment sur l’état de santé de l’ancien député.
Son avocat, Me Santiba Kouyaté, qui s’est exprimé chez mosaïqueguinee.com, a évoqué des préoccupations liées à la compatibilité entre l’état de santé de son client et les conditions carcérales :
« Son retour à la maison centrale peut lui être fatal compte tenu de son état de santé de plus en plus dégradant. S’il contracte encore des maladies d’origine carcérale, imaginez la suite. »
Pour Me Kouyaté, la justice doit être garante non seulement de la sanction des infractions, mais également du respect des droits humains et de la santé des détenus :
« La justice ne doit pas être un mouroir. Retourner Monsieur Damaro à l’état actuel à la maison centrale pourrait avoir des conséquences irréversibles. Nous demandons qu’il puisse continuer ses soins à l’hôpital. », rapporte notre source.
Cette situation pose une question fondamentale : comment concilier l’exécution des peines avec la préservation de la santé des détenus, notamment dans un contexte où les infrastructures pénitentiaires sont souvent décriées pour leur insalubrité et leur inadaptation.
Laguinee.info