En Guinée, les spéculations sur l’éventuel décès des activistes de la société civile Foniké Menguè et Billo Bah, disparus depuis plus de deux mois, continuent d’alimenter les discussions sur les réseaux sociaux. Akoumba Diallo, intervenant dans une vidéo largement partagée, affirme :
« Écoutez, ce que je dis est à confirmer. Ça reste à vérifier. Alors moi, je voudrais m’adresser au général Mamadi Doumbouya qui pourrait nous aider à vérifier ce que je suis en train de dire. Si, bien sûr, il n’est pas au courant. Premièrement, j’ai appris qu’un baril a donné l’ordre, un Sangaré a arrêté, et un Keïta s’est occupé de la salle des zones. »
Lien entre les deux activistes
Selon Akoumba Diallo, les deux activistes partagent un sort étroitement lié. Il explique :
« C’est que premièrement, si l’un était mort, l’autre ne sortira pas vivant. C’est-à-dire qu’il a succombé à ce qu’il a subi, l’autre ne sortira pas vivant à partir du moment où on a entendu le témoignage de M. Mohamed Sissé. Parce que vouloir laisser l’autre sortir vivant, c’est vouloir laisser une mémoire sur ce qui s’est passé à la disponibilité de l’opinion publique. Mais si les deux sont vivants, c’est que probablement on retrouvera les deux un jour. Mais si l’un a dû succomber à ce qui lui est arrivé, l’autre ne pourrait pas être lui aussi laissé vivant. C’est encombrant et ça va démontrer toute la position du gouvernement. »
Le rôle des procureurs dans des cas similaires
Akoumba Diallo a également fait un parallèle avec la gestion du décès du général Sadiba Koulibaly, déclarant : « Mais une fois de plus, je reviens sur un raisonnement qui est assez simple. Si dans le cas du général Sadiba, c’est le procureur près du tribunal militaire qui a réagi, et si dans le cas de Foniké Menguè et Billo Bah, c’est également le procureur général près de la cour, le procureur d’appel qui a réagi, tirons la conclusion, c’est que quand c’est pire, ce sont les procureurs qui réagissent. »
Une inquiétude pour le pire
Rappelant les circonstances entourant la mort du général Sadiba Koulibaly, il a insisté sur la possibilité que les deux activistes aient subi un sort similaire. Il a précisé : « Si le pire qui est arrivé au général Sadiba Koulibaly, c’est la mort, une atroce mort, c’est pour cela les auteurs de ces cas de morts n’ont pas accepté d’exposer son corps. Une atroce mort. J’insiste là-dessus, que certainement là aussi, il y a eu le pire concernant Foniké Menguè et Billo Bah. »
Une conclusion empreinte d’espoir
Malgré ces inquiétudes, Akoumba Diallo a exprimé le souhait que ses propos ne soient pas confirmés : « Je souhaite que tout ce que je dis là, ne soit pas vérifié, que ce soit faux, parce que j’ai envie de voir Foniké Menguè et Billo Bah vivants. Mais ce qui est clair, c’est que le gouvernement sait pertinemment de quoi il s’agit, tout le reste, comme le disent les Anglais, c’est du blabla blabla blabla. »
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info