La publication de la liste exhaustive des biens confisqués à Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense d’Alpha Condé, suscite de nombreuses interrogations. Parcelles, bâtiments, comptes bancaires, domaines agricoles… Ce patrimoine impressionnant soulève des doutes sur son origine et la portée de l’action judiciaire. S’agit-il d’une justice équitable ou d’un acharnement contre une figure emblématique du régime déchu ?
D’où viennent ces biens ?
Les biens saisis couvrent plusieurs régions, allant de Conakry à Kankan, et incluent des infrastructures variées : villas, hôtels, écoles privées, fermes agricoles. Comment un ancien ministre de la Défense, dont la fonction principale n’est pas liée à l’entrepreneuriat, a-t-il pu acquérir un tel patrimoine ? Ses revenus officiels suffisaient-ils à financer ces acquisitions ?
Un enrichissement progressif ou soudain ?
Dr Mohamed Diané était-il un homme aux ressources limitées avant de rejoindre le gouvernement ? Si oui, comment expliquer une ascension aussi rapide dans la sphère économique ? Était-il déjà riche avant d’exercer ses fonctions publiques ou son passage au pouvoir a-t-il marqué un tournant dans sa situation financière ?
Des biens personnels ou hérités ?
Les avocats de l’ancien ministre soutiennent que certains de ces biens seraient des héritages familiaux. Quelles preuves tangibles appuient cette affirmation ? Existe-t-il une distinction claire entre les biens acquis avant et après son entrée au gouvernement ?
Une justice équitable ou un règlement de comptes ?
La confiscation de ce patrimoine est-elle le résultat d’une enquête rigoureuse ou d’une volonté de cibler un individu particulier parmi d’autres anciens responsables ? Pourquoi Dr Mohamed Diané semble-t-il concentrer l’attention alors que d’autres figures du régime Alpha Condé n’ont pas encore été inquiétés avec la même intensité ?
L’équilibre entre transparence et acharnement
Peut-on parler de justice impartiale si les enquêtes ne s’étendent pas à tous les anciens dignitaires ? L’État vise-t-il à récupérer des biens pour le bien commun ou cherche-t-il à envoyer un signal fort, quitte à risquer des accusations de persécution politique ?
Et les Guinéens dans tout ça ?
Que deviendront ces biens confisqués ? Seront-ils utilisés pour répondre aux besoins des populations ou resteront-ils dans l’opacité ? Cette affaire permettra-t-elle d’établir un précédent en matière de transparence, ou renforcera-t-elle la perception d’une justice sélective ?
Des réponses attendues
L’affaire Mohamed Diané, par son ampleur, dépasse le simple cadre d’un procès individuel. Elle interpelle sur la gestion des ressources publiques, la lutte contre l’enrichissement illicite et la capacité de l’État à agir de manière équitable. Les Guinéens, eux, restent en attente de réponses claires : ce patrimoine est-il le fruit d’une gestion personnelle discutable ou d’un acharnement injustifié ? Seule une analyse approfondie des faits permettra de dissiper les zones d’ombre.
Laguinee.info