mercredi, décembre 18, 2024
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Kankan : À la rencontre de Mme Oularé Aïcha, fondatrice de l’orphelinat « L’Espoir des Enfants »

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Dans le quartier Gare de Kankan, un lieu modeste mais empli de vie et d’amour accueille des enfants qui, autrement, seraient livrés à eux-mêmes. Cet endroit, c’est l’orphelinat L’Espoir des Enfants, fondé il y a près de deux décennies par Mme Aïcha Oularé. Ici, une trentaine de jeunes âmes trouvent refuge, soins, et une chance de construire un avenir. Rencontre avec une femme au grand cœur qui a fait de leur cause son combat quotidien.

Un appel du cœur

Lorsque nous arrivons, Mme Aïcha est assise au milieu des enfants, discutant et veillant sur eux comme une mère attentive. Elle nous confie avec émotion l’origine de son engagement :  « Ce n’est pas parce que je n’ai pas d’enfants, Dieu m’a bénie. Mais il y a tant d’enfants qui ont besoin d’être sauvés. »

Tout a commencé à Banankoro, lorsqu’elle vivait avec son mari. À l’époque, ses propres enfants ramenaient à la maison des camarades d’école, souvent orphelins ou négligés par leurs familles. Ces enfants trouvaient chez elle un repas, un toit, et surtout de l’amour. Certains refusaient même de repartir. Face à l’afflux grandissant, son mari lui a conseillé de s’installer à Kankan, où les infrastructures seraient plus adaptées.

 « Je suis venue avec une femme enceinte qui vivait dans la rue, et j’ai gardé son bébé. Ce travail, je l’ai commencé par pitié, pas pour l’argent, » raconte-t-elle.

Entre défis et persévérance

Aujourd’hui, L’Espoir des Enfants accueille environ 30 pensionnaires. Les plus jeunes sont scolarisés, tandis que ceux qui peinent dans leurs études apprennent des métiers manuels pour gagner en autonomie. Mais les défis sont nombreux. Nourrir, éduquer et soigner ces enfants représente une lutte quotidienne.

« Leur santé est le plus difficile. Un enfant est tombé malade pendant six mois. J’ai passé quatre mois ici à Kankan avec lui, puis deux mois à Conakry pour son traitement. Heureusement, mes enfants m’ont beaucoup soutenue, » témoigne Mme Aïcha Oularé.

Si les repas sont en partie couverts grâce au soutien de la maman du Président Mamadi Doumbouya, Hadja Madjoula Sylla; les besoins restent immenses : scolarité dans des établissements privés, médicaments, vêtements, etc. Mme Aïcha lance un appel à la solidarité :« J’ai besoin d’un centre adapté. Ici, nous vivons en famille, mais avec 30 enfants et d’autres qui continuent d’arriver, c’est devenu insuffisant. »

Un rêve : un orphelinat digne de ce nom

Mme Aïcha se souvient encore d’un bébé laissé à sa porte, âgé de seulement quatre jours. Ces situations désespérées la poussent à redoubler d’efforts pour obtenir des moyens supplémentaires. Elle implore : « Si nous avons un grand orphelinat, les parents en détresse n’abandonneront plus leurs enfants dans la rue. Je demande aux personnes de bonne volonté de nous aider. »

Malgré les obstacles, son courage et sa détermination restent inébranlables. L’objectif est clair : offrir à ces enfants un espace digne et leur redonner une chance dans la vie.

En attendant que son message trouve écho auprès des âmes généreuses, Mme Aïcha continue de semer l’espoir, un enfant à la fois.

 

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya pour Laguinee.info

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