Une tragédie liée à un avortement clandestin secoue la ville de Kissidougou. Ce vendredi, le procureur de la République près du tribunal de première instance, Mohamed Bama Camara, a tenu un point de presse pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire qui a coûté la vie à une jeune femme de 23 ans.

Selon les détails fournis par le procureur, Souleymane Dioumessy, un homme de 64 ans, résidant au quartier N’Balia Koro secteur 4, est accusé d’avoir pratiqué un avortement illégal sur une jeune femme, Sia Kamano, dans un local transformé en clinique clandestine.

Des complications fatales

La victime, couturière de profession, aurait été conduite par sa sœur aînée, Madeleine Kamano, dans ce lieu sordide. Après l’intervention, Sia Kamano a souffert de graves complications. Transportée d’urgence à l’hôpital central de Kissidougou, elle a succombé à ses blessures malgré les efforts des médecins.

Suite à son décès, le commissariat central de police de Kissidougou a été instruit d’ouvrir une enquête. La perquisition du local a révélé des conditions déplorables : « Ce n’était même pas une clinique, mais une véritable porcherie », a dénoncé le procureur. Des médicaments contrefaits et périmés y ont également été découverts.

Une pratique connue, mais jamais inquiétée

Ce qui choque davantage les autorités, c’est que cette activité illégale était bien connue des habitants. « Cela fait près de dix ans que cet homme pratique ces actes sans jamais être inquiété », a ajouté le procureur. Aujourd’hui, Souleymane Dioumessy est sous mandat de dépôt à la prison civile et correctionnelle de Kissidougou.

D’autres impliqués dans l’affaire

Outre M. Dioumessy, Madeleine Kamano, la sœur de la victime, est également poursuivie pour son rôle dans cette affaire. Le procureur a promis que les enquêtes se poursuivraient pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame.

De Kissidougou,  Oumar Leno, pour Laguinee.info