jeudi, décembre 12, 2024
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Drame de N’Zérékoré : «La responsabilité première, est celle de l’État»

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Le ministre des Transports, récemment de retour d’un séjour à l’étranger, a retrouvé la Guinée dans un contexte de deuil national, après la tragédie survenue le 1er décembre 2024 au stade de 3 avril à Nzérékoré. Cet événement dramatique a causé la mort de 56 personnes, selon un bilan provisoire, et a profondément secoué le pays.

Dans cet entretien exclusif accordé à Africaguinee.com, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a exprimé sa solidarité avec les victimes tout en apportant des éclaircissements sur la gestion de la situation par les autorités.

Un moment de deuil national

Lors de son entretien, Ousmane Gaoual Diallo a d’abord tenu à exprimer ses condoléances aux familles des victimes et à s’associer à la douleur de tous les Guinéens. « Je tiens à m’associer à tous les Guinéens qui ont eu une minute de prière pour les victimes, pour le repos de leur âme et pour la quiétude sociale du pays« , a-t-il déclaré. Le porte-parole a insisté sur l’importance de cette solidarité nationale face à un événement aussi tragique.

La responsabilité de l’État

L’intervenant a souligné que, dans de telles circonstances, l’État porte la responsabilité principale. « C’est l’État qui est regardé lorsqu’il y a une tragédie« , a rappelé Ousmane Gaoual Diallo. Selon lui, il appartient aux autorités publiques de garantir la sécurité des citoyens et d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. « La responsabilité première est celle de l’État », a-t-il insisté, avant de préciser que les autorités s’engagent à mener une enquête approfondie pour déterminer les causes exactes de l’incident.

Les accusations hâtives envers les organisateurs

Une autre partie importante de l’entretien a concerné les réactions des acteurs politiques et de la société civile, certains pointant la responsabilité des organisateurs de l’événement. Ousmane Gaoual Diallo a mis en garde contre les accusations prématurées. « Je dis aux hommes politiques, aux acteurs de la société civile, de faire attention », a-t-il averti. « Notre cadre législatif n’est pas conçu pour incriminer les organisateurs dans ce genre de drame », a-t-il ajouté, appelant à une analyse plus nuancée de la situation.

Le porte-parole a également rappelé que certains des responsables politiques qui critiquent aujourd’hui les organisateurs étaient eux-mêmes impliqués dans l’organisation d’événements précédents, notamment ceux du 28 septembre, un événement tragique dans l’histoire récente de la Guinée.

Une enquête pour faire la lumière sur les faits

Pour Ousmane Gaoual Diallo, seule une enquête rigoureuse pourra déterminer les causes de la tragédie. « Il faut que les responsables des institutions compétentes prennent les mesures nécessaires pour garantir que la vérité éclate », a-t-il conclu. L’objectif est d’assurer la transparence et d’éviter les spéculations inutiles qui pourraient nuire à la crédibilité de la gestion de cet incident.

En attendant, le ministre a réaffirmé l’engagement des autorités à accompagner les familles des victimes et à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité lors des événements futurs. La Guinée, dans sa douleur, doit désormais se concentrer sur la reconstruction sociale et la prévention de futurs drames similaires.

 

Laguinee.info

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