mardi, avril 1, 2025
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Quand Bachar tombe, les autres tremblent

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Et voilà, Bachar al-Assad a finalement quitté la scène. Pas en héros, pas en martyr, mais comme un vieux meuble qu’on pousse au fond du garage parce qu’il prend la poussière et qu’il dégage une drôle d’odeur. L’Histoire l’a mis dehors, et franchement, il était temps. Mais, chers dictateurs africains, avant de vous réjouir ou de hausser les épaules, prenez un moment pour vous regarder dans le miroir. Celui où vous vous trouvez beaux, puissants, invincibles. Voyez-vous ce que nous voyons ? Un château de cartes prêt à s’écrouler au moindre coup de vent.

Les trônes en carton et les couronnes en toc  

Les dictateurs adorent se prendre pour des rois. Ils construisent des palais immenses – des pyramides modernes, disent-ils – mais oublient que même les pharaons ont fini sous la poussière. Leurs trônes, pourtant, ne sont même pas en marbre. Non, ce sont des tabourets bancals faits de carton et de mensonges. Un peuple affamé en guise de pied, une armée corrompue comme dossier, et une constitution taillée sur mesure qui grince à chaque faux pas.

Et pendant ce temps, ils paradent. Ils bombent le torse dans des costumes trop serrés, sourient aux caméras, et répètent leurs slogans comme des perroquets sous tranquillisants. “Stabilité !” crient-ils, pendant que tout autour d’eux brûle. Mais un trône en carton, ça finit toujours par prendre feu, et devinez quoi ? C’est souvent eux qui tiennent l’allumette.

Bachar, un avertissement emballé  

Bachar pensait qu’il pouvait jouer au pompier pyromane. Enflammer son peuple tout en prétendant l’éteindre avec des discours creux et des promesses moisies. Mais la réalité, chers dictateurs, c’est que quand un peuple bouillonne, même le plus grand des barrages finit par céder. Et le tsunami qui suit, il ne fait pas de cadeaux.

Vous croyez être différents ? Vous pensez que vos peuples sont dociles, résignés, ou trop occupés à chercher à manger pour vous défier ? Faux. Ce sont des volcans. Et si vous continuez à les piétiner, la lave finira par jaillir. Demandez à Mobutu, à Compaoré, à Mugabe – oh pardon, vous ne pouvez pas. Ils ont déjà rejoint le club des dictateurs déchus, là où l’on sirote du regret en bouteille et où l’on s’échange des anecdotes sur “ce qu’on aurait pu faire autrement”.

L’art de régner sur un désert  

Les dictateurs sont de piètres architectes. Ils ne construisent rien, sauf des ruines. Sous leurs règnes, les écoles tombent en morceaux, les hôpitaux deviennent des mouroirs, et les routes, des parcours du combattant. Mais eux, ils continuent de s’enorgueillir. “Regardez nos armées !” disent-ils, en montrant des soldats qui n’ont même pas de quoi manger. “Admirez nos infrastructures !” clament-ils, alors que les bâtiments s’effondrent au moindre souffle.

Bachar al-Assad était un maître dans cet art morbide. Il a transformé la Syrie en un immense champ de ruines, tout en s’autoproclamant “gardien de l’ordre”. Et vous, chers dictateurs africains, êtes-vous si différents ? Vos capitales brillent peut-être, mais vos campagnes crient famine. Vos discours résonnent, mais vos peuples, eux, sont muets d’indignation.

La fin de la pièce  

Bachar al-Assad est une leçon vivante – enfin, presque vivante. Aucune dictature n’est éternelle. Ce n’est pas une question de si, mais de quand. Et quand le rideau tombe, il n’y a pas d’applaudissements. Seulement des huées, des sifflements, et parfois, une foule en colère qui exige des comptes.

Alors, chers dictateurs, profitez de vos fauteuils dorés pendant qu’ils tiennent encore. Mais souvenez-vous : l’Histoire a un talent particulier pour transformer les despotes en anecdotes. Et croyez-moi, personne ne veut finir comme une note de bas de page.

 

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