Face à l’utilisation « abusive » de l’image du président de la transition, Mamadi Doumbouya, dans des campagnes de soutien au Conseil National de la Transition (CNRD), l’Office Guinéen de Publicité (OGP) a pris des mesures fermes. 

Un cadre strict pour l’usage publicitaire

Le directeur général de l’OGP, Mandian Sidibé, a annoncé lors du journal de 20h30 sur la télévision nationale, mercredi 4 décembre, que des sanctions disciplinaires et administratives seront appliquées à ceux qui enfreindraient cette réglementation. Pour les cas graves, des poursuites judiciaires seront engagées. « L’image du président représente celle de la République et ne peut être utilisée de manière indiscriminée », a-t-il déclaré.

Cette interdiction, effective dès ce jeudi 5 décembre, inclut l’obligation de soumettre tous les supports publicitaires à la validation préalable de la Direction de l’Information et de la Communication (DCI).

Sensibilisation et contrôle renforcé

Dans le cadre de cette réforme, une campagne de sensibilisation sera lancée, accompagnée du retrait des affiches et publicités non conformes. L’objectif : éviter l’amalgame entre les intérêts privés et ceux de la nation. « Nous devons rétablir un usage plus respectueux et approprié de l’image du président de la transition », a souligné Mandian Sidibé.

Un contexte marqué par le deuil

Cette annonce intervient alors que la Guinée est endeuillée par une tragédie survenue le dimanche 1er décembre à N’zérékoré. Une bousculade meurtrière lors de la finale d’un tournoi de football doté du trophée de la Refondation, sous le haut patronage du général Mamadi Doumbouya, a coûté la vie à au moins 56 personnes selon les autorités, et 135 d’après des organisations de défense des droits de l’homme locales.