mercredi, décembre 4, 2024
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Fin de cycle à l’UNIC : les mutilations génitales féminines au centre d’une conférence

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Une conférence marquante s’est tenue ce mardi 3 décembre 2024 à l’Université Internationale Collège (UNIC) de Conakry. Cette initiative, axée sur les conséquences des mutilations génitales féminines (MGF), s’inscrit dans les festivités de fin de cycle de la 23e promotion des étudiants en économie, informatique et droit.

 

Un début de semaine sous le signe de la sensibilisation

Les activités de cette semaine spéciale ont démarré lundi avec une formation sur le développement personnel. Mardi, la conférence sur le thème : « La lutte judiciaire contre les mutilations génitales féminines », a mobilisé étudiants et encadrants. Trois conférenciers, experts du sujet, ont abordé les causes, les conséquences et les pistes pour enrayer cette pratique.

Une pratique sans fondement, des conséquences graves

Me Thierno Souleymane Baldé, président de l’Institut de recherche sur la démocratie et l’État de droit (IRDED), a souligné l’ampleur du problème : « Les mutilations génitales féminines ont des conséquences énormes au sein de la société. Cette pratique n’a absolument aucune justification médicale ou religieuse. Il est primordial de sensibiliser pour protéger nos filles et nos femmes. »

Déplorant la clémence des tribunaux envers les pratiquants, il a appelé à une justice plus ferme :« Il faut qu’il y ait une politique pénale très stricte. Malheureusement, j’ai eu à connaître un certain nombre de dossiers en matière d’excision, mais les condamnations ont été vraiment dérisoires. La plupart du temps, c’est des condamnations à sursis. Et lorsque la condamnation n’est pas assez sévère, malheureusement, cela ne va pas dissuader. C’est l’accouchement qui continue encore à faire du mal à nos filles. »

Une approche médicale et humaine

De son côté, Dr Bah Bilguissa, médecin spécialisée en santé de la reproduction et formatrice en PTME, a expliqué les conséquences physiques et psychologiques des MGF : « Il faudrait que nous soyons des acteurs pour sensibiliser nos parents dans les familles. Parce que les causes de cette pratique ne sont pas fondées, il n’y a que des conséquences derrière. Les douleurs, les difficultés lors de l’accouchement et autres, elles sont nombreuses. »

Les étudiants engagés

Parmi les participants, Mariama Keïta Kollet, étudiante en fin de cycle, s’est dite marquée par cette conférence : « Ce que je pourrais en tirer de cette conférence, c’est que l’excision, autrement appelée la mutilation génitale, est une pratique très néfaste pour la vie des jeunes filles. La plupart des jeunes filles, on commence à leur exciser à l’âge de 5 ans ou plus. Donc ce que je veux dire, ça a des conséquences néfastes plus que des causes. Ça joue sur la conscience psychologique des jeunes filles, qui pourra leur amener à avoir une dépression mentale. Je suis contre l’excision, contre le genre. Donc, ce que je vais dire, j’appelle mes parents à arrêter cette pratique. »

Une semaine riche en activités

Les festivités de la 23e promotion se poursuivront jusqu’à la remise officielle des diplômes au Palais du Peuple. Une cérémonie attendue qui marquera un tournant dans la vie des étudiants.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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