dimanche, avril 20, 2025
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Finale mortelle à N’Zérékoré : le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière demande des explications aux autorités (déclaration)

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Le stade du 3 Avril de N’Zérékoré, censé être le théâtre d’une fête sportive, s’est transformé le dimanche 1er décembre 2024 en une scène de chaos. Ce qui devait être une finale festive entre les équipes de N’Zérékoré et Labé, dans le cadre du « Tournoi de la Refondation » doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, a laissé derrière elle un bilan tragique : environ 300 morts, pour la plupart des jeunes et adolescents, et des centaines de blessés, selon le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière. 

«Notre cœur saigne, encore une fois de plus, pour la ville martyre de N’Zérékoré», a déclaré le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF) dans un communiqué empreint de douleur et de consternation.

Chronique d’un drame annoncé  

Selon les informations recueillies par le CSDF, tout aurait commencé par un penalty sifflé en faveur de l’équipe locale. Cet incident aurait déclenché des tensions, d’abord sur la pelouse, puis dans les tribunes. Ces tensions se sont rapidement muées en violence, marquée par des jets de pierres.

«Les Forces de Sécurité, en intervenant avec du gaz lacrymogène dans un stade comblé au-delà de sa capacité et avec un seul portail d’accès et de sortie, ont provoqué une panique totale. Leur recours inconsidéré à des engins roulants pour évacuer les dignitaires présents n’a fait qu’aggraver la situation», précise le communiqué du CSDF.

Un bilan humain dramatique  

Les conséquences sont désastreuses. «Environ trois cents (300) morts, des jeunes et adolescents pour la plupart, et des centaines de blessés, certains grièvement», souligne le CSDF, qui compare cette tragédie à celle du Stade du 28 Septembre en 2009. «C’est un rappel douloureux de la banalisation de la vie humaine dans notre pays et du manque de professionnalisme de nos Forces de Sécurité.»  

Une organisation défaillante  

Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière déplore un « gravissime échec dans l’organisation et la sécurisation de cet événement sportif ». Il pointe du doigt les organisateurs, les autorités administratives et les Forces de Sécurité, accusés d’avoir «lamentablement failli à leur devoir de garantir la sécurité des participants et des spectateurs».  

«Cette finale, qui devait être un moment de célébration sportive, s’est transformée en une scène de violence aux conséquences dramatiques sans précédent», indique le communiqué.

Les recommandations du CSDF  

Pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, le CSDF appelle le gouvernement et les autorités de la transition à prendre des mesures urgentes :

1. La prise en charge intégrale des personnes blessées.

2. La mise en place d’une commission de soutien psychologique et morale pour les victimes et leurs familles.

3. L’ouverture immédiate d’une enquête indépendante et impartiale, avec la participation des organisations de défense des droits de l’Homme.

4. Le dédommagement juste des familles endeuillées.

5. La déclaration d’un deuil national.

«Ce drame ne doit pas être un simple fait divers ou une statistique. Il interpelle notre conscience collective et exige des mesures concrètes pour garantir à l’avenir des conditions de sécurité optimales lors des rassemblements publics», martèle le Conseil.

Un appel à la conscience collective  

Le Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière réaffirme : «À toutes les personnes touchées par cette tragédie, nous exprimons notre solidarité et notre engagement à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue. Que l’âme de tous ces défunts repose en paix.»

 

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