Le dimanche 1er décembre 2024, un drame a frappé N’Zérékoré lors d’un tournoi de football organisé au stade de la ville. L’événement, présenté comme un « tournoi de propagande politique doté du trophée Général Mamadi Doumbouya », a causé la mort de plusieurs jeunes et blessé de nombreux autres.
Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a rapidement réagi sur son compte Facebook. Il a exprimé sa solidarité envers les victimes et posé des questions cruciales sur les responsabilités de ce drame : « Les événements tragiques survenus au stade de N’zérékoré ce dimanche 1er décembre 2024, à l’occasion du tournoi de propagande politique doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, interpellent notre solidarité aux victimes et nos interrogations sur les responsabilités du drame. »
Des infrastructures inadéquates, un danger connu
Le président du MoDeL a dénoncé l’état des infrastructures sportives en Guinée, rappelant que le pays ne dispose d’aucun stade homologué. Selon lui, cette situation devrait dissuader toute organisation d’événements d’envergure : « Au moment où tout le pays ne dispose d’aucun stade homologué pour la pratique du football (même le championnat national est en état de délabrement), ce qui suppose la non-existence des conditions nécessaires pour abriter des événements d’envergure, comment se fait-il que les autorités permettent la mobilisation des personnes sans s’assurer de l’adaptabilité des infrastructures d’accueil sur le plan logistique et sécuritaire ? »
Une violation flagrante des interdictions officielles
Aliou Bah a également rappelé que le Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) avait interdit toutes les manifestations de soutien, y compris sportives. Il estime que cet événement constitue une entorse claire à cette directive :
« Et mieux, cela en violation flagrante du communiqué du CNRD interdisant les manifestations de soutien de quelque nature que ce soit, y compris les événements sportifs. »
Des appels à la responsabilité et à la transparence
Face à cette tragédie, le président du MoDeL demande des comptes. Il exige que les organisateurs de l’événement et les autorités de la transition soient tenus responsables. Pour lui, la transparence est essentielle : « Alors, les organisateurs de cet événement et les autorités de la transition doivent non seulement répondre de leurs responsabilités, mais aussi rendre disponibles toutes les informations en rapport avec ce drame à travers des enquêtes sérieuses. »
Un appel à la solidarité nationale
Aliou Bah a conclu son message en adressant ses condoléances aux familles endeuillées et en appelant à la justice pour les victimes :
« Toutes nos condoléances aux familles et proches des victimes ! Prompt rétablissement aux blessés ! Justice pour nos compatriotes ! »
Un drame qui pose des questions de gouvernance
Ce drame relance le débat sur la gestion des infrastructures publiques et sur la responsabilité des autorités en période de transition. Pour de nombreux observateurs, cette tragédie illustre une fois de plus les lacunes dans la planification et la sécurisation des événements en Guinée.
Les jours à venir seront décisifs pour établir les responsabilités et éviter que de tels drames ne se reproduisent. En attendant, le pays pleure ses victimes et espère des réponses claires.