lundi, novembre 25, 2024
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Suspendu par le Sotikèmo, le grand imam de Kankan dénonce un « complot » orchestré 

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Le climat est tendu à Kankan, où des rumeurs persistantes ont récemment alimenté la polémique sur une supposée suspension du rand Imam de la commune urbaine, El hadj Karamo Bangaly, par le sotikèmo, autorité traditionnelle locale. Face à ces accusations, le religieux a rompu le silence et dénoncé un « complot » visant à le discréditer, rapporte Laguinee.info à travers son correspondant régional.

Une polémique à la croisée de la religion et de la tradition 

Depuis quelques jours, la ville de Kankan, berceau religieux et culturel de la Guinée, est en ébullition. Des voix rapportaient que le grand Imam aurait été démis de ses fonctions par les patriarches de la localité. Une information rapidement réfutée par l’intéressé lors d’une rencontre avec la presse, à son domicile du quartier Timbo.

« Ce n’est pas le sotikèmo qui m’a nommé, il n’a donc pas le pouvoir de me suspendre. C’est une affaire de religion et non de coutume. Ce qui se passe, ils veulent orchestrer un coup d’État religieux actuellement, c’est un complot. Moi, je ne suis pas suspendu, mais cela ne passera pas. Je n’ai jamais envisagé de remplacer le deuxième imam par mon fils. Ce sont des accusations sans fondement. La vérité finira par éclater un jour, » a-t-il déclaré avec insistance.

Des accusations de favoritisme familial  

Parmi les reproches adressés au grand Imam, celui d’avoir voulu imposer son fils, Kalou, comme second imam. Là encore, El hadj Karamo Bangaly réfute avec vigueur et apporte des précisions :  « En aucun moment, j’ai dit que c’est mon fils qui devait me succéder dans mes fonctions. D’ailleurs, mon fils a été totalement exclu de toutes les activités par le comité de conseil de la grande mosquée. Il lui a été interdit de mettre pied dans cette mosquée parce qu’il faisait partie du comité de gestion, alors qu’il n’était qu’un simple maintenancier de la sonorisation. Depuis, il ne vient plus à la mosquée. Ces accusations sont donc purement infondées. C’est un règlement de comptes, » a-t-il souligné.

Une riposte attendue 

Pour renforcer sa défense et éclaircir davantage la situation, le grand Imam prévoit une intervention publique sur une radio locale ce vendredi. Une prise de parole qui pourrait apaiser les tensions ou, au contraire, raviver le débat.

Ce litige, au croisement des sphères religieuses et traditionnelles, souligne les fragilités des équilibres sociaux à Kankan, où les enjeux d’influence peuvent vite se transformer en crise.

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info  

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