Ce lundi matin, Souleymane Traoré, un jeune diplômé surnommé Capi, est décédé à l’hôpital régional de Kindia, un événement qui a profondément choqué sa famille et suscite des interrogations. Sa famille accuse les médecins de l’hôpital, affirmant que la fermeture des toilettes proches de son service serait la cause de sa mort tragique.
Un besoin urgent et une distance fatale
Selon ses proches, Souleymane s’est levé tôt ce matin-là, en bonne santé, pour répondre à un besoin naturel. Mais il a découvert que les toilettes du service de Médecine Générale étaient fermées et réservées au personnel. Un membre de sa famille explique :
«Il se sentait bien toute la nuit. Après avoir prié le matin, il a ressenti le besoin d’aller aux toilettes. Malheureusement, celles du service étaient fermées et réservées au personnel. Il a dû se rendre jusqu’en bas, près de la mosquée. C’est là qu’un vieux monsieur l’a trouvé sans vie dans les toilettes. Certes, c’est Dieu qui a décidé de son sort, mais nous tenons les médecins responsables. Comment peuvent-ils avoir des toilettes ici et interdire aux patients de s’en servir en cas de besoin ? C’est décevant.»
La réponse de l’hôpital
Ces accusations ont été rapidement démenties par Moussa Moïse Camara, le chargé de communication de l’hôpital régional de Kindia. Il a exprimé ses condoléances à la famille endeuillée tout en répondant aux accusations concernant la fermeture des toilettes.
«Nous avons appris avec beaucoup de peine la perte d’un jeune diplômé qui était hospitalisé ici depuis quelques jours. Les rumeurs selon lesquelles il serait mort à cause des toilettes fermées sont totalement fausses. Notre hôpital dispose actuellement de plus de 27 toilettes accessibles aux usagers. La clé est disponible pour tous à l’entrée du service d’accueil. Si certaines toilettes sont fermées, c’est en raison d’une utilisation inadéquate qui a nécessité leur fermeture temporaire.»
Moussa Moïse Camara a ajouté que la situation des toilettes fermées était temporaire et qu’elles avaient été rendues inaccessibles à cause de leur état d’entretien, mais qu’elles restaient disponibles à l’entrée du service d’accueil pour toute personne en besoin.
Un décès sous tension
Le décès de Souleymane Traoré soulève de nombreuses questions sur les conditions d’accueil des patients à l’hôpital régional de Kindia, et en particulier sur l’accès aux infrastructures sanitaires. La famille du défunt continue de réclamer des explications sur ce qui, selon elle, aurait pu être évité.
D’un autre côté, l’hôpital se veut rassurant en expliquant que des mesures sont mises en place pour garantir l’accès aux toilettes pour tous les usagers. Cependant, cette affaire a ravivé les préoccupations sur la gestion des services sanitaires dans les établissements de santé de la région.
De Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info