samedi, novembre 23, 2024
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Température élevée à Boké : le cri de cœur du président de la jeunesse

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En ce mois de novembre, la chaleur excessive qui touche la ville de Boké inquiète ses habitants. Le président de la jeunesse de la localité, Mouctar Bah, alerte sur l’impact environnemental de l’exploitation minière et appelle à un reboisement général pour lutter contre cette montée des températures.

Un climat de plus en plus insupportable

La température à Boké grimpe de manière inquiétante ces derniers temps, atteignant parfois les 40°C. Selon Mouctar Bah, cette augmentation est directement liée à l’exploitation minière dans la région, qui ne s’accompagne pas d’efforts suffisants de reboisement. « Parce que, nous sommes trop menacés par les entreprises », déclare-t-il, soulignant que l’absence de mesures compensatoires aggrave la situation.

Des efforts insuffisants face à l’urgence climatique

Bien que des initiatives aient été prises pour restaurer la végétation, Mouctar Bah estime qu’elles sont insuffisantes face à l’ampleur du problème. Il note que la situation reste préoccupante : « Le climat a changé et la température a augmenté, parfois, 30°C voire même 40°C. » Face à cette réalité, il appelle l’État à prendre des mesures urgentes. « Il faut lancer de grands reboisements dans la région de Boké », insiste-t-il, soulignant l’importance de profiter de la saison des pluies pour mener une campagne de reboisement à grande échelle.

Sangarédi, une autre zone minière en crise

La ville de Sangaredi, également située dans la préfecture de Boké, fait face aux mêmes difficultés. Oumar Bah, président de la jeunesse de la commune, témoigne de la chaleur accablante qui y règne. « Quand vous partez à Sangaredi, c’est très chaud. Même si vous mettez votre climatiseur en marche, cela ne se fait pas sentir trop », explique-t-il, mettant en évidence l’intensité de la chaleur dans cette zone minière où les effets du changement climatique sont encore plus visibles.

Des actions concrètes mais limitées

Pour autant, des actions de reboisement ont été menées dans la région. La saison pluvieuse dernière, Mouctar Bah et d’autres acteurs locaux ont participé à des initiatives visant à restaurer la végétation. « Nous avons participé à un reboisement à Tamaransy, organisé par une ONG. Nous avons planté plus de 1500 plantes. Et du côté de Korera, nous avons planté plus de 2000 plantes avec le préfet », explique Oumar Bah. Ces efforts sont appréciables, mais ils restent insuffisants face à l’étendue de la déforestation et des effets du changement climatique.

 

Pour Mouctar Bah, la situation actuelle représente une menace qui ne fera qu’empirer si rien n’est fait. « Si nous ne faisons pas face à cette situation, la menace deviendra de plus en plus grande d’année en année », avertit-il. Il insiste sur l’importance de prendre des mesures urgentes pour compenser la déforestation causée par l’exploitation minière et restaurer l’équilibre écologique dans la région.

 

De Boké, Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

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