Les élections législatives au Sénégal ont livré leur verdict : une victoire écrasante pour le Pastef, le parti du président Bassirou Diomaye Faye, qui s’empare de 130 sièges sur 165. Une performance monumentale qui relègue l’opposition à l’état de figurants. Pas de coalition, pas de compromis, juste une démonstration de force brute. Visiblement, M. Faye a décidé qu’il valait mieux régner seul que mal accompagné.

Pendant ce temps, la coalition Takku Wallu, emmenée par l’ex-président Macky Sall, écope de 16 sièges, à peine de quoi former un groupe parlementaire. Quant à Amadou Ba, autrefois dauphin de Sall, il repart avec sept sièges et un département, confirmant que son plongeon dans l’opposition ressemble davantage à un naufrage. Et que dire de Barthélémy Dias et sa coalition ? Trois sièges. Une performance qui ferait presque passer une sortie de piste pour un choix stratégique.

Certes, les partis ont 48 heures pour contester les résultats, mais difficile d’imaginer un renversement de situation. Le Pastef, avec sa majorité écrasante, s’assure un Parlement à son image : discipliné et prêt à dérouler les réformes promises. Pendant que l’opposition panse ses plaies et médite sur sa stratégie, M. Faye s’installe pour consolider son pouvoir. Une première depuis 1988 où l’histoire politique du Sénégal s’écrit avec autant de panache… ou de solitude, selon le camp dans lequel on se trouve.