Dans la nuit du mardi 12 novembre 2024, Mariam Dalanda Barry, élève en classe de 11e sciences maths au lycée IB à Kissidougou, a été violemment attaquée dans le quartier Sogbè. Âgée de 18 ans, la jeune fille a été retrouvée dans un état critique dans une maison abandonnée. Ce drame, qui suscite une vive émotion, met en lumière l’insécurité galopante dans la préfecture de Kissidougou.
Une soirée qui tourne au cauchemar
Dame Hadiatou Diallo, tutrice de la victime, raconte les événements avec douleur : « Elle m’a laissée à la maison où elle faisait réviser des jeunes frères pour aller faire un transfert et en même temps mettre un de ses téléphones à la charge, comme elle en avait deux. En quittant le télécentre, c’est là que des inconnus l’ont interceptée. Ils lui ont attaché la gorge par une corde, l’ont battue et l’ont jetée à côté dans un bâtiment isolé. Ce sont les enfants de passage qui ont entendu des bruits et ont même pensé que c’était un animal. Après vérification, ils ont vu que c’était ma fille. Ils ont appelé le président des jeunes du quartier, qui a pu l’identifier et m’a informée. »
Arrivée sur place, elle a découvert l’état alarmant de la jeune fille. « Quand je suis venue la prendre pour l’hôpital, elle ne parlait pas. Jusqu’à présent, elle ne parle pas, ne mange pas, ne boit pas. Il a fallu qu’on lui mette une sonde pour qu’elle puisse se nourrir », explique-t-elle en larmes.
Un lieu de tous les dangers
Alpha Oumar Diallo, un jeune du quartier et membre de la sécurité des taxis-motos CNTG, a témoigné sur l’environnement où s’est produit le drame :
« La victime, c’est une de nos voisines. C’est ma marâtre qui m’a appelé pour m’expliquer ce qui s’est passé. Je connais bien le lieu où l’acte s’est produit. J’y suis même allé avec un agent pour le constat. C’est une maison abandonnée de deux chambres. Ils ont cassé le cadenas. Là-bas, ils font leurs sales besognes. À l’intérieur, il y a une natte, des tapis et des cartons. C’est un peu éloigné, entouré de broussailles. Il y a un peu de brousse là-bas même. »
Face à cette situation, il appelle à une intervention des autorités : « Je demande aux services de sécurité de nous aider afin de désenclaver ce lieu. »
Un appel désespéré aux autorités
La tutrice de Mariam, submergée par l’émotion, lance un cri du cœur : « Je lance un appel aux autorités pour nous aider à retrouver les coupables. Vu qu’elle ne parle pas, elle ne peut pas encore nous dire qui l’a agressée. »
Une insécurité inquiétante
Ce drame intervient dans un contexte où les agressions se multiplient à Kissidougou, notamment en cette période de fin d’année. Les habitants du quartier Sogbè, choqués et inquiets, s’interrogent sur l’inaction des autorités face à cette insécurité croissante.
Une réponse attendue
Ce nouvel acte de violence appelle une réponse urgente des autorités locales et nationales. Alors que Mariam lutte pour sa vie à l’hôpital préfectoral, les habitants de Kissidougou espèrent que cette affaire servira de déclencheur pour renforcer la sécurité et prévenir de nouvelles tragédies.
De Kissidougou, Oumar Leno, pour Laguinee.info