jeudi, novembre 14, 2024
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Transition guinéenne : les Forces Vives appellent à la résistance contre la junte

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Dans une déclaration incisive, les Forces Vives de Guinée (FVG) montent au créneau contre la junte en place. Elles dénoncent des violations répétées de la Charte de la Transition et appellent à un départ immédiat des militaires du pouvoir pour instaurer une transition civile. Un ultimatum est posé : une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025.

« Des violations graves des droits et libertés »

Les Forces Vives de Guinée, qui rassemblent des acteurs de la société civile et des leaders politiques, accusent le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de bafouer la Charte de la Transition. Dans leur déclaration, elles dénoncent « les violations récurrentes par le CNRD de la Charte de la Transition, notamment les dispositions relatives à la protection des droits humains et des libertés fondamentales, ainsi que sa volonté affichée de ne pas respecter les articles 46, 55 et 65 de cette même Charte, interdisant la candidature des responsables de la Transition aux élections marquant la fin de la Transition. »

L’accusation est directe : la junte est accusée de museler toute opposition et de supprimer les droits fondamentaux des citoyens. « Les droits et libertés des citoyens sont violés, comme en témoignent l’interdiction des manifestations publiques, l’assassinat impuni de plus de 60 manifestants, les disparitions forcées de Fonike Mengué et de Billo Bah, et la mort en détention dans des conditions suspectes du Général Sadiba Koulibaly, du Colonel Pépé Célestin Guilivogui et du Dr. Mohamed Dioubaté. »

Contre un projet de Constitution contesté

Les Forces Vives de Guinée voient dans l’avant-projet de Constitution une manœuvre pour permettre au chef de la junte, Mamadi Doumbouya, de rester au pouvoir. Selon elles, le CNRD a délibérément omis d’inclure les articles clés de la Charte de la Transition relatifs à la non-candidature des responsables de la Transition dans le projet de Constitution, ce qui serait une porte ouverte à la candidature de Doumbouya. « Considérant la volonté du Président de la Transition de commettre le parjure de se présenter à l’élection présidentielle en violation de son serment et des dispositions de l’article 46 de la Charte de la Transition », indique la déclaration des FVG.

Un appel à la résistance civile

Face à cette situation, les Forces Vives de Guinée appellent à la mobilisation générale. Elles incitent leurs membres à refuser toute participation à la campagne de vulgarisation de la nouvelle Constitution, qu’elles qualifient de « campagne déguisée de promotion et de justification de la candidature de Mamadi Doumbouya ». Elles déclarent fermement : « Seule la lutte libère ! »

Ultimatum pour une transition civile

Les Forces Vives de Guinée posent un ultimatum à la junte : « Nous restons fidèles à la lettre et à l’esprit de notre déclaration du 12 novembre 2024 exigeant le départ de la junte et la mise en place d’une transition civile au plus tard le 1er janvier 2025. » Les semaines à venir s’annoncent donc décisives pour l’avenir politique du pays.

La crise en Guinée prend un nouveau tournant, et les regards sont tournés vers le CNRD pour voir si la junte respectera cet ultimatum.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info

 

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