vendredi, novembre 15, 2024
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5 milliards pour trahir le Burkina Faso: quand l’amour de la patrie se monnaie en petite monnaie

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Il y a des faits qui dépassent l’entendement, des gestes qui nous laissent perplexes, des comportements qui, malgré les leçons de l’histoire, persistent dans la bassesse. Ce vendredi 8 novembre 2024, au journal de 20h de la RTB, l’opinion publique burkinabé apprenait avec stupeur qu’un individu avait tenté d’organiser un coup d’État, armé de rien de plus que des liasses de billets et d’une absence flagrante de patriotisme. Cet homme, espérant corrompre des soldats et déclencher le chaos, pensait que son « plan » de 5 milliards de francs CFA suffirait pour acheter le pays.

Ah, mais quelle tragédie pour ce grand stratège en herbe ! Lui qui pensait écrire l’Histoire, brandir son nom comme celui d’un héros des temps modernes, s’est retrouvé emporté dans une farce de bas étage, un vaudeville politique où il n’est rien de plus qu’un figurant pris les doigts dans le pot de confiture. Le scénario était parfait dans sa tête : mobiliser les foules, soulever une armée, devenir l’architecte d’une révolution… Mais au lieu d’un épopée, on assiste à une comédie de boulevard, où chaque acte révèle l’amateurisme d’un apprenti Machiavel, piégé par sa propre mise en scène.

Son génie ? Une plaisanterie. Sa stratégie ? Une suite de faux pas qui ferait sourire même les plus cyniques. Trahi par ses propres acolytes, le voilà nu devant la scène, exposé aux rires et moqueries du public, à se débattre dans un plan qui lui échappe complètement. Lui qui pensait manipuler les ficelles se retrouve manipulé, lui-même marionnette d’un drame qu’il ne contrôle plus.

Quant aux fameux 5 milliards, le nerf de sa petite guerre privée, ils ont suivi un chemin qu’il n’aurait jamais anticipé. Ces fonds, sans doute prévus pour huiler sa machine de propagande, n’ont même pas eu le temps de remplir leurs promesses : direction le trésor public, où ils patientent désormais sagement. En attendant qu’on leur trouve une origine, ces billets semblent murmurer à qui veut les entendre : « Nous ne sommes pas sortis de là où on nous attendait. »

Et tandis que la somme dort en lieu sûr, notre prétendu génie de la stratégie se morfond, cherchant désespérément un moyen de se sortir de ce bourbier. Ironie du sort, ce trésor est désormais hors de sa portée, comme un rêve inaccessible, un mirage qui se dérobe à chaque tentative de s’en approcher. L’homme qui voulait tout conquérir se retrouve aujourd’hui avec… rien. Pas de gloire, pas de victoire, seulement l’amertume d’un échec retentissant et la perspective d’un avenir où, finalement, l’Histoire pourrait bien se passer de lui.

Et que dire de ce cynisme à couper au couteau ? Imaginez un homme pensant que l’honneur d’un soldat puisse se vendre comme on négocie des pacotilles sur un marché ! Comme s’il suffisait de tendre une poignée de billets pour balayer les serments, les luttes et le sang versé pour cette terre. Ce personnage semble avoir perdu jusqu’à la notion même de loyauté. Trahir la terre des ancêtres, renier les souffrances gravées dans la mémoire de ses aïeux, compromettre l’avenir des générations à venir… tout cela pour quelques liasses de billets malodorants ? Ce n’est plus de l’ignorance, c’est un gouffre moral. Il imagine sans doute que l’intégrité d’un peuple peut s’acheter à coups de billets comme on paye un vulgaire service.

Mais, il faut bien l’admettre, cet individu n’a aucune idée de ce que signifient les mots « fidélité » et « honneur ». La fidélité à un peuple, ce n’est pas une monnaie d’échange. L’honneur n’a pas de prix, pas plus que la dignité d’un soldat, d’un citoyen, ou d’une nation tout entière. C’est là qu’il se trompe, et c’est là qu’il échouera. Car il existe des valeurs qui résistent à toutes les corruptions, des principes qui ne se fanent pas sous l’appât du gain, même lorsque des opportunistes comme lui tentent de les corrompre. Alors qu’il continue d’amasser ses illusions de grandeur, la réalité, elle, restera. Et il apprendra que la dignité d’un peuple ne se vend pas, ne se troque pas et, surtout, ne se perd pas.

La leçon est simple, mais profonde. Les hommes peuvent multiplier les complots, s’acharner dans les mensonges et se vautrer dans la trahison, mais la vérité, elle, finit toujours par faire surface, implacable et lumineuse. Qu’on essaie de la masquer sous des discours grandiloquents ou de la noyer sous des milliards, elle remonte toujours, tel un roc indestructible face aux vagues. L’esprit de la nation, ce souffle qui unit un peuple au-delà des épreuves, des générations et des frontières, ne se vend pas et ne s’achète pas. Il est bâti sur le sacrifice, sur les espoirs et sur la dignité de ceux qui ont versé leur sueur et leur sang pour cette terre.

Et pour ceux qui ne peuvent éprouver l’amour sincère de leur pays, la moindre des choses serait d’avoir un peu de respect pour eux-mêmes. Un homme sans fidélité pour sa terre n’a plus rien pour le guider, plus de boussole, et c’est peut-être là le pire des destins : vivre en étranger, même dans son propre pays. Tandis que d’autres trouvent dans la loyauté et l’engagement leur dignité, lui, reste prisonnier de sa cupidité. Oui, que cette leçon résonne fort : la vérité triomphera toujours, et le respect de soi-même est le dernier refuge pour ceux qui n’ont rien d’autre.

Cet acte est tout simplement l’expression la plus basse de la lâcheté, un reniement de tout sens de patriotisme, un coup de poignard envers la nation qui n’appelle que notre mépris. C’est un affront aux valeurs mêmes qui forgent l’âme d’un pays, à cette flamme patriotique que tant de nos aïeux ont entretenue au prix de leur propre vie. Qu’on le sache bien : ce chemin d’indignité ne mène qu’à la disgrâce. Que la justice s’exerce sans faiblesse, et que le sort réservé à ceux qui trahissent leur patrie serve d’avertissement à tous ceux qui seraient tentés de vendre leur honneur pour un prix dérisoire.

La patrie ne se brade pas. Elle est faite de la force collective, du respect des sacrifices et de l’unité d’un peuple. Ce ne sont pas les billets qui forment un pays, mais le courage de ceux qui refusent de courber l’échine, de céder à la corruption. À ceux qui envisageraient encore d’emprunter ce chemin, qu’ils sachent qu’ils trahiraient bien plus qu’une terre : ils renieraient l’histoire, les espoirs et l’honneur de tout un peuple. La nation a le devoir de se défendre contre ses ennemis de l’intérieur, et d’accorder la justice à ceux qui croient encore en ses valeurs.

 

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