La Délégation Syndicale de MTN Guinée, soutenue par la FESATEL, a lancé un préavis de grève exigeant des négociations autour de la vente des actions de la société à l’État guinéen. La tension monte alors que les droits des travailleurs semblent mis en péril, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Vente d’actions et crise sociale
La vente des parts de MTN Guinée à l’État guinéen suscite une vive réaction des employés, regroupés sous la Délégation Syndicale affiliée à la FESATEL (Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications). Dans un préavis de grève daté du 12 novembre 2024, le syndicat demande une prise en compte des intérêts des travailleurs et travailleuses au cœur de ce processus de vente, alors qu’ils se disent exclus des négociations.
« Considérant plusieurs violations de droits des travailleurs et travailleuses au sein de la société », le syndicat exprime son mécontentement face aux décisions de la Direction Générale de MTN Guinée, qui semble ignorer les préoccupations sociales dans cette opération économique d’envergure.
Revendications : négociations et application des recommandations
Les revendications de la Délégation Syndicale sont claires : elle demande « l’ouverture sans délai des négociations autour de la plateforme déposée en l’occasion de la vente des parts de MTN ». Cette plateforme, qui compile les doléances et préoccupations des salariés, est, selon eux, ignorée par la Direction Générale.
En plus de cela, la délégation insiste pour que soit appliquée la recommandation de l’Inspecteur Général du Travail du 25 octobre 2024, stipulée dans la lettre référencée N’317 MTFP/CAB/IGT2024. Ce document, émis par les autorités du travail, réaffirme la nécessité de garantir la protection des travailleurs dans cette transaction.
Ultimatum et menace de grève
Face à ce qu’elle considère comme une absence de réponse aux problèmes soulevés, la délégation avertit qu’elle se réserve le droit de déclencher une grève dès l’expiration de ce préavis. « Si les points ci-haut cités ne sont pas pris en compte, nous nous verrons dans l’obligation […] d’user de tous les moyens que nous confère la loi », menace le syndicat.
Cet ultimatum marque un tournant dans le climat social de l’entreprise et pourrait, en l’absence de concessions, perturber les activités de MTN Guinée. Le bras de fer entre le syndicat et la direction met en lumière des préoccupations profondes sur la transparence et le respect des droits des travailleurs dans le cadre de cette acquisition stratégique.
Un dialogue indispensable
L’issue de cette crise dépendra de la volonté des deux parties de trouver un terrain d’entente. À défaut de dialogue, MTN Guinée pourrait se retrouver paralysée par un mouvement social de grande ampleur, un scénario qui pourrait affecter durablement son image et sa relation avec ses salariés. La balle est désormais dans le camp de la Direction Générale, appelée à entendre les revendications de ses employés pour apaiser la situation.
La rédaction de Laguinee.info