vendredi, novembre 22, 2024
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Labé-Gabou(Guinée-Bissau) : les syndicats se chamaillent, les passagers trinquent

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 Depuis plusieurs jours, les échanges de transports entre la Guinée et la Guinée-Bissau se heurtent à un mur de tensions syndicales. Aucun véhicule ne relie actuellement Gabou, en Guinée-Bissau, à Labé, en Guinée, une situation qui résulte d’un désaccord entre les syndicats des transports de ces deux régions frontalières, rapporte Laguinee.info, à travers son correspondant régional.

Ce mardi 12 novembre 2024, Mamadouba Bang’s Camara, responsable des conflits et des négociations au sein du syndicat des transports CNTG de Labé, a éclairé les origines de ce conflit, dévoilant une situation aussi tendue que complexe. Selon lui, le malentendu s’est intensifié après que neuf délégations guinéennes aient tenté sans succès d’engager un dialogue avec le syndicat des transports de Gabou. « Le secrétaire général du syndicat des transports en Guinée-Bissau a catégoriquement refusé de nous rencontrer », explique-t-il. Face à ce rejet, les représentants de Labé ont pris la décision de restreindre l’accès des véhicules bissau-guinéens à leur zone de compétence. Par mesure de réciprocité, les chauffeurs guinéens ont également été priés de faire descendre leurs passagers à la frontière.

Le problème remonte à une discrimination que les chauffeurs guinéens dénoncent depuis longtemps. « Lorsque nos véhicules se rendent en Guinée-Bissau, le syndicat local empêche nos chauffeurs de charger des passagers pour le retour. Ils favorisent les véhicules de Mamou, Conakry et N’Zérékoré, au détriment des nôtres », déclare M. Camara. En dépit des nombreuses tentatives pour trouver une solution, les négociations sont jusqu’à présent restées dans l’impasse.

Les conducteurs qui effectuent régulièrement le trajet entre la Guinée et la Guinée-Bissau se retrouvent donc en situation de blocage, forcés de s’armer de patience et de résilience face à cette impasse. Les syndicats, quant à eux, espèrent que des discussions à venir permettront de lever ce blocus et de ramener la fluidité des échanges entre les deux pays voisins. En attendant, la frontière reste un point de rupture, où les passagers doivent trouver d’autres moyens pour poursuivre leur voyage.

De Labé, Thierno Nouhou Baldé pour Laguinee.info

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