jeudi, novembre 21, 2024
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Sécurité alimentaire: 21% de la population africaine souffre de la faim, mais les solutions arrivent par avion

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Malgré les chiffres alarmants publiés par la Commission de l’Union africaine indiquant qu’environ 21 % des habitants du continent ont souffert de la faim en 2020, les experts et dirigeants africains se disent convaincus qu’un monde sans faim est possible. Dans cette optique, une conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire a rassemblé à Addis-Abeba des représentants de gouvernements et d’organisations internationales, sous l’égide du gouvernement éthiopien et de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), avec le soutien technique de la FAO.

Amadou Oury Bah, Premier ministre guinéen, a pris part à cette rencontre, et son intervention lors du débat politique de haut niveau a souligné la gravité de la situation. Représentant le président guinéen, le général Mamadi Doumbouya, Bah a lancé un appel à l’action immédiate pour endiguer la faim en Afrique, qualifiant ce fléau de « calamité à combattre systématiquement. »

Il a également insisté sur l’importance de la coopération mondiale pour répondre à cette urgence. « Nous devons avoir la possibilité de développer notre agriculture, de repenser nos manières de faire en utilisant les technologies nouvelles. L’action n’est plus un choix, c’est une obligation. Une obligation de répondre aux attentes des millions de jeunes pour avoir la paix et la stabilité », a-t-il déclaré.

Bah a averti qu’une population souffrant de la faim est une population instable, mettant ainsi en exergue le lien étroit entre sécurité alimentaire et paix sociale. Ses propos ont trouvé écho dans la salle, soulignant que l’insécurité alimentaire pourrait également aggraver d’autres crises sur le continent.

Des actions concrètes pour un avenir alimentaire plus sûr

Le Premier ministre guinéen a conclu avec assurance en rappelant deux initiatives phares de son pays pour renforcer la sécurité alimentaire tout en répondant aux défis climatiques : le programme Simandou 2040 et la préservation du massif du Fouta Djallon. Ces projets, selon lui, illustrent l’engagement de la Guinée à changer de paradigme pour nourrir sa population et préserver l’environnement.

La conférence a également permis de mettre en avant des exemples inspirants. Le ministre éthiopien de l’agriculture, Girma Amente, a présenté les réussites de l’initiative « Green Legacy » lancée en 2019, qui a transformé le paysage agricole et contribué à la sécurité alimentaire de son pays. « Quarante milliards d’arbres sont plantés aujourd’hui. Soixante pour cent de ces arbres sont fruitiers, comme les avocatiers et les manguiers. En plus de lutter contre le changement climatique, ces plantations produisent des fruits pour l’alimentation et génèrent des revenus pour les agriculteurs, grâce à l’exportation », a-t-il expliqué.

Cet exemple éthiopien, ainsi que des initiatives similaires au Kenya, montrent que les États africains disposent des ressources et de la volonté pour éradiquer la faim.

ONUDI : un partenaire pour une transformation agro-industrielle

L’ONUDI, quant à elle, a réitéré son soutien aux pays africains dans leurs efforts pour renforcer leurs chaînes de valeur dans le secteur agro-industriel. La Guinée, en collaboration avec l’ONUDI, prévoit ainsi de lancer un programme de partenariat pour développer ce secteur stratégique, répondant à la fois aux besoins alimentaires et aux défis économiques.

Pour les dirigeants africains présents, cet engagement collectif est un signal fort que l’Afrique peut non seulement nourrir sa population, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans la lutte mondiale contre la faim.

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