Dans un communiqué incisif, le CERAG, soutien du ministre des Transports Ousmane Gaoual, critique vivement l’UFDG et son dirigeant, Cellou Dalein Diallo. Entre accusations de manipulations et appels à la responsabilité, l’organisation condamne les manœuvres du principal parti d’opposition.
Les contradictions de l’UFDG dénoncées
Dans un contexte politique tendu, le CERAG exprime sa déception envers l’UFDG, qu’il accuse de se perdre dans des « contradictions et des manœuvres qui frisent la manipulation ». Au lieu de régulariser sa situation comme l’exige le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, l’UFDG persisterait dans une stratégie d’évitement. Selon le communiqué : « Il est regrettable de voir l’UFDG s’enfoncer dans des contradictions et des manœuvres qui frisent la manipulation. Au lieu de répondre aux exigences claires du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour régulariser sa situation et corriger ses failles, Cellou Dalein Diallo et son entourage persistent dans une stratégie d’évitement, s’appuyant sur des déclarations que l’on ne peut que qualifier de manipulatrices. »
Un congrès disputé
La question de la tenue du congrès du parti devient une source de division. L’UFDG dispose d’un délai de moins de 90 jours pour organiser ce congrès en Guinée, comme demandé par les autorités. Cependant, l’avocat de Cellou Dalein Diallo a déclaré qu’aucune loi n’interdit de le faire à l’étranger ou en visioconférence. Pour le CERAG, c’est une « manipulation pure et simple ». Ils rappellent également un précédent, affirmant : « Ce n’est pas la première fois que les cadres déforment les faits. En juillet 2024, le responsable de la communication du parti, Joachim Baba Millimono, a soutenu que le congrès pourrait se tenir n’importe où, de Kankan à Washington. Là encore, l’objectif est clair : détourner l’attention du vrai problème. »
Un leadership à distance contesté
Le CERAG critique aussi l’attitude de Cellou Dalein Diallo, qu’il accuse de diriger l’UFDG depuis l’étranger et de manquer de responsabilité envers sa base militante nationale. Selon l’organisation, « L’UFDG se réclame du peuple guinéen, mais Cellou Dalein persiste à le diriger depuis l’étranger, sans jamais déléguer ni assumer pleinement ses devoirs, et veut maintenant faire croire qu’un congrès loin de la Guinée peut représenter les Guinéens. »
Pour le CERAG, les fédérations à l’étranger ne suffisent pas à garantir l’authenticité du parti : « Que le parti dispose de fédérations étrangères ne change rien : la vraie force de l’UFDG, c’est sa base nationale, les militants guinéens sur le terrain. Seule cette base peut assurer la pérennité et la crédibilité du parti. »
Des accusations de manquements au respect des règles
Pour le CERAG, organiser un congrès en dehors de la Guinée sans supervision des autorités compromettrait gravement la reconnaissance officielle de l’UFDG. Le communiqué est clair sur ce point : « La possibilité d’organiser un congrès à l’étranger, sans la supervision des autorités compétentes, compromettrait gravement sa reconnaissance officielle. Tout congrès de l’UFDG doit se faire en Guinée, sous les règles en vigueur. Et vu les fraudes et irrégularités constatées lors des renouvellements de fédérations à New York et Paris, il est évident qu’un congrès hors du territoire servirait avant tout les intérêts de ceux qui cherchent à contourner les règles, loin de la transparence et de la légitimité attendues. »
Un appel à la transparence et aux acte
Pour conclure, le CERAG appelle la direction de l’UFDG à faire preuve de responsabilité. Ils dénoncent « l’obscurité qui entoure la tenue de son congrès » et estiment qu’elle révèle un « manque flagrant de responsabilité et une déconnexion troublante avec la réalité ». Ils demandent des « actes » et exhortent la direction du parti à prendre ses responsabilités : « Nous exigeons des actes : que la direction de l’UFDG prenne enfin ses responsabilités face à cette situation. »
Boundèbengouno, pour Laguinee.info