jeudi, novembre 21, 2024
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Burkina Faso : l’ancien président Damiba et 16 officiers radiés de l’armée

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L’exclusion de l’ancien président de transition, Damiba, et de 16 hauts gradés de l’armée burkinabé marque une étape critique dans la lutte pour le contrôle et la discipline au sein des forces armées.

Le 30 octobre, à travers une série de décrets lus à la télévision nationale, le Burkina Faso a radié 16 officiers et sous-officiers de son armée, y compris l’ancien président de transition, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Selon laguinee.info, citant RFI, ces militaires sont accusés d’« atteinte à la dignité militaire », certains d’entre eux étant impliqués dans une tentative présumée de renversement du capitaine Ibrahima Traoré, actuellement au pouvoir.

Damiba accusé de collusion avec des puissances étrangères

Le colonel Damiba, exilé au Togo depuis sa destitution en septembre 2022, est spécifiquement visé pour des accusations de trahison. D’après les informations de laguinee.info, il est reproché à Damiba une « faute jugée particulièrement grave », notamment en raison de ses « actions d’intelligence avec une puissance étrangère et des terroristes », qui auraient eu pour but de soutenir leurs intérêts contre le Burkina Faso sous la direction de Traoré.

La radiation de figures clés de l’armée

D’autres officiers de haut rang figurent parmi les radiés, notamment le lieutenant-colonel Evrard Somda, ex-chef d’état-major de la Gendarmerie nationale. Ce dernier avait été placé en détention secrète il y a plusieurs mois avant d’être écarté de l’armée. Le décret mentionne également le colonel Yves-Didier Bamouni, ancien commandant des opérations de lutte antiterroriste, le lieutenant-colonel Check Hamza Tidiane Ouattara, ex-commandant de la légion spéciale de la gendarmerie nationale, et le commandant Alphonse Zorma, ancien procureur de la justice militaire de Ouagadougou.

Accusations de tentatives de déstabilisation

Les autorités de la transition reprochent à ces militaires leur « intention de porter les armes contre l’État » ainsi que leur implication dans une « entreprise de démoralisation des forces armées ou des populations » dans le but de nuire à la défense nationale. Ces accusations, d’une extrême gravité, illustrent les tensions profondes qui animent actuellement l’institution militaire du Burkina Faso.

 

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

 

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