La récente élévation de Mamadi Doumbouya au grade de général d’armée suscite des réactions vives en Guinée. Le raggaeman, connu pour ses prises de position audacieuses, n’a pas tardé à réagir.
Dans un post publié sur son compte Facebook, l’artiste reggaeman,Élie Kamano,a exprimé des critiques acerbes sur cette promotion. Il déclare : « Le seul général qui mérite élévation dans cette armée même à titre posthume pour service rendu à la nation guinéenne c’est bien le général Sadiba Koulibaly (mort dans des circonstances troubles) », mettant en lumière une profonde insatisfaction concernant les critères d’élévation au sein de l’armée, où la bravoure semble reléguée au second plan.
Un peuple en quête de dignité
Le raggaeman ne s’arrête pas là, il souligne le contexte socio-économique difficile que traverse la Guinée. Il affirme : « Je ne blâmerais pas le peuple dans ce contexte de paupérisation à grande échelle instaurée par ce cartel civilo-militaire dénommé CNRD (0 vision). » Cette analyse critique fait écho à une perception largement partagée selon laquelle le gouvernement actuel échoue à répondre aux besoins fondamentaux de la population.
Il poursuit en mettant en exergue les conséquences de cette situation sur le peuple : « Parce que tout peuple qui n’est pas à l’abri du besoin primaire est en proie à toute sorte d’illusions, de manipulation et de télémanipulation», soulignant la vulnérabilité d’une société qui, en proie à l’incertitude économique, devient facilement manipulable.
Un système à revoir
La réaction du raggaeman soulève une question cruciale : la légitimité des promotions militaires dans un pays où l’armée semble plus au service des intérêts politiques que de la défense nationale. Son intervention s’inscrit dans un climat de mécontentement général, où de nombreux citoyens remettent en question la direction prise par le CNRD et ses répercussions sur leur quotidien.
Vers une prise de conscience collective
Alors que la Guinée continue de naviguer à travers cette période de transition, les paroles du raggaeman résonnent comme un cri de ralliement pour ceux qui aspirent à un changement réel. La question se pose désormais : comment redonner du sens à l’élévation militaire et rétablir la confiance entre les dirigeants et le peuple ?
Cette situation soulève des réflexions sur la responsabilité des gouvernants et la nécessité d’une vision claire pour l’avenir du pays. Dans un contexte de paupérisation croissante, l’urgence d’un dialogue constructif et d’actions concrètes se fait sentir. La voix du raggaeman n’est qu’un des nombreux échos de cette quête de dignité et de justice en Guinée.