Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) réfute les allégations d’une base militaire étrangère en Guinée. Ce samedi, le porte-parole de la Présidence, entouré de hauts gradés de l’armée, a fermement démenti les accusations jugées « fallacieuses ».
Un démenti catégorique du CNRD
Ce samedi 2 novembre, la Présidence guinéenne a tenu à dissiper les doutes. Le porte-parole du CNRD, entouré de plusieurs officiers récemment promus, a démenti vigoureusement les rumeurs d’une possible présence militaire étrangère sur le sol guinéen. « Des accusations fallacieuses sont montées par-ci et par-là pour dire qu’il y avait des bases étrangères en Guinée. Je dis et réitère qu’il n’existe nulle part sur le territoire guinéen, depuis 1958 jusqu’en 2024, une seule portion de notre territoire où il y a un soldat étranger », a déclaré le Général Amara Camara depuis le palais Mohamed V.
Ces déclarations font suite aux commentaires de l’activiste Sékou Koundouno, membre du Front National pour la Défense de la Constitution, qui avait évoqué la question sur les réseaux sociaux, suscitant de vifs débats au sein de la société civile. La réaction officielle était donc très attendue.
Une nation fière de son indépendance militaire
En insistant sur l’autonomie militaire de la Guinée, le Général Camara a martelé : « La Guinée assure par elle-même l’intégrité de son territoire et ne compte sur aucun pays pour assurer sa sécurité et sa défense. Nous sommes formels sur ces allégations ».
Le CNRD se veut clair : la Guinée n’a jamais permis, et ne permettra jamais, la présence de forces militaires étrangères sur son sol. « C’est une insulte pour la Nation guinéenne de dire qu’il y a une base étrangère en Guinée. C’est se renier, ça ne fait pas partie de nos valeurs, nous sommes un peuple très fier », a ajouté le Général Camara.
Une réponse aux critiques de la société civile
Alors que la célébration du 66e anniversaire de l’armée guinéenne aurait pu être une occasion de rassemblement, l’ombre de la polémique persiste, notamment alimentée par des voix critiques comme celle de Sékou Koundouno. Son intervention sur Facebook reflète les préoccupations d’une partie de la population quant à la transparence et à l’orientation stratégique de l’armée guinéenne.
Vers une militarisation contrôlée ou questionnée ?
En plein contexte de réformes, le CNRD tente de renforcer sa légitimité en prônant la défense nationale comme un pilier d’indépendance. Pourtant, la controverse suscitée pourrait continuer à alimenter les débats, mettant en lumière les tensions entre la volonté d’autonomie affichée par le gouvernement et les attentes de la société civile.
Avec cette prise de position publique, le CNRD espère tourner la page, mais il reste à voir si ces déclarations suffiront à apaiser les critiques et à restaurer la confiance.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info