La situation de Toumba Diakité, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara, continue de susciter l’inquiétude. Ce vendredi 25 octobre 2024, son avocat, maître Paul Yomba Kourouma, a exprimé des craintes graves pour la vie de son client, évoquant même une « mort programmée » si aucune action n’est prise pour son évacuation. Maître Kourouma, dans un entretien avec nos confrères d’Africaguinee.com, a révélé que l’état de santé de Diakité, incarcéré et récemment condamné à 10 ans de prison pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009, ne montre aucun signe d’amélioration malgré de multiples diagnostics et recommandations médicales.
« La situation de Toumba est toujours précaire », a affirmé son avocat, préoccupé par l’inaction des autorités. Selon lui, l’absence de prise en charge adéquate et la lenteur administrative entravent la possibilité de soins, aggravant ainsi la souffrance de Diakité. Le détenu souffrirait d’une hernie blanche, nécessitant une intervention chirurgicale urgente. Cependant, malgré les conclusions des spécialistes – biologistes et chirurgiens – qui ont diagnostiqué son état et recommandé une opération, les démarches pour son évacuation semblent bloquées, sans réponse de l’administration pénitentiaire ni du ministère de la Justice.
Maître Kourouma dénonce un manque de volonté politique persistant, évoquant une « déclinaison de responsabilité » de la part de l’État envers son client : « Toumba n’est pas quelqu’un qui doit être soigné par l’État, nous voyons une question de reniement de sa personne. Depuis le temps d’Alpha jusqu’à maintenant, les ministres se sont succédé, malgré peut-être leur bonne volonté, ils se sont heurtés au manque de volonté politique. »
L’avocat n’a pas caché son désarroi face au silence des autorités compétentes, allant jusqu’à accuser ces dernières de jouer avec la vie de son client. « Je crois que la mort de Toumba est programmée. Elle est programmée dès lors qu’on refuse de lui procurer même des soins infirmiers », a-t-il ajouté, exaspéré par la situation.
L’inquiétude de l’avocat se tourne également vers les autorités des droits de l’homme, qu’il estime absentes face à l’urgence de la situation : « Nous avons crié sur tous les toits, nous avons invoqué Dieu en ce qui le concerne. Nous avons prié, nous avons passé des supplications et même par des actions de grâce, mais on ne s’intéresse pas à l’état de cet homme. C’est très sérieux ce qui se passe en ce qui le concerne », a-t-il martelé.
L’intégralité de cet entretien sera publiée par Africaguinee.com dans les jours à venir, mais déjà, les propos de maître Kourouma lancent un signal d’alarme fort, soulignant l’urgence d’une réponse humanitaire pour le détenu. Reste à voir si cette nouvelle prise de parole déclenchera une réaction des autorités concernées.