Ce samedi, lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFR), Mouctar Kalissa, secrétaire général du Conseil national des jeunes républicains, a dénoncé les réalités de l’évaluation des partis politiques. Pour lui, ces procédures sont conçues pour détourner l’attention et freiner le processus de transition.

Des exigences perçues comme un frein

Mouctar Kalissa a exposé en détail les documents demandés aux partis dans le cadre de cette évaluation. « Ils nous ont demandé les documents comme la liste des membres fondateurs du parti, les PV des réunions, les reçus des cautions payées par des partis politique lors des élections, se sont entre autres des choses que l’on demande aux partis politiques pendant ces évaluations », a-t-il déclaré. Ce processus, selon lui, place les partis politiques dans une posture de justification constante, éloignant leur attention des enjeux majeurs de la transition.

Un enchaînement d’épisodes troublants

Le secrétaire général des jeunes républicains ne mâche pas ses mots. « Avec tout ça, j’ai compris que c’est une manière de ralentir le processus de la transition. Ils nous font occuper », a-t-il affirmé avec insistance. Pour Kalissa, ce n’est pas seulement une question de formalités administratives : c’est un schéma de diversion planifié.

Il poursuit en évoquant plusieurs incidents qui, selon lui, s’inscrivent dans cette logique de distraction. « Ils nous ont fait occupé avec l’incendie de Coronthie. C’était un épisode qui jusqu’à présent on ne sait pas ce qui s’est passé. Après cet épisode, nous sommes venus avec l’épisode des transformateurs. Les Guinéens étaient en train de s’en gouffrer. Ils nous ont pris d’épisodes en épisodes on dirait qu’ils font des séries », déclare-t-il avec ironie. Pour Kalissa, ces incidents empêchent les partis de se concentrer sur leurs missions et les enjeux de la transition.

Une mobilisation qui ne faiblit pas

Cette assemblée générale a rassemblé de nombreux militants de l’UFR, venus manifester leur soutien face aux difficultés croissantes. Malgré les critiques et les suspicions, les sympathisants ont répondu présents, témoignant d’une mobilisation intacte au sein du parti. Ce soutien représente pour l’UFR un signal fort de la volonté de ses membres de ne pas se laisser détourner de leurs objectifs.

Alors que le processus de transition avance difficilement, les partis politiques, comme l’UFR, expriment leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme des obstacles stratégiques. « Ils nous font occuper », insiste Mouctar Kalissa, dénonçant ce qu’il considère comme des manœuvres dilatoires. Pour l’heure, l’évaluation des partis reste pour beaucoup une épreuve qui, loin de favoriser la transparence, alourdit le climat politique.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info